À l’occasion du 30e anniversaire de “l’été chaud” de 1981, l’équipe municipale invite à une conférence-débat, ce 8 juillet à partir de 18 heures à l’hôtel de ville. L’occasion de mesurer le chemin parcouru depuis ces premières émeutes urbaines qui ont imposé la problématique banlieue sur les scènes politique et médiatique nationales.
Le quartier Monmousseau, d’où tout est parti en juillet 191, est devenu un quartier emblématique de la rénovation urbaine. C’est ici qu’en 1983, trois tours sont tombées, première intervention lourde sur l’urbain. “Trente ans après, ce qui a changé aussi, c’est le regard qui est porté et que nous portons sur les Minguettes, estime Michèle Picard, le maire de Vénissieux. Casser cette image négative, c’est ce que la municipalité, sous l’impulsion de Marcel Houël puis d’André Gerin, a réussi à faire, fruit d’un investissement inlassable et pugnace, et d’une coopération fertile entre l’État, les collectivités et la ville de Vénissieux.”
“Lutter contre les préjugés et les idées reçues est un combat de longue haleine. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de problème à Vénissieux, mais certains clichés sont en train de voler en éclats et c’est une bonne chose. La suite nous appartient et elle s’inscrit dans cette ligne commune tracée depuis 1981 : désenclaver les Minguettes, lutter contre la ghettoïsation et les communautarismes, réintroduire la puissance du droit commun, de l’État, dans des quartiers qui en ont cruellement manqué pendant plus de trente ans.”
Les témoins suivants ont été invités (entre parenthèses, leur fonction en 1981) : Jean-François Rajon (directeur de l’agence locale Logirel), Christian Delorme (prêtre du diocèse de Lyon, un des initiateurs de la marche des Beurs), Jean Frebault (directeur de l’agence d’urbanisme), Bruno Voisin (chef d’opération Minguettes) et Guy Fischer (premier adjoint au maire). Alain Marc, le préfet délégué à l’égalité des chances, a également annoncé sa participation.
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