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Expulsions locatives : 250 familles assignées au tribunal en 2010

André Mazuir, porte-parole du Réseau d'alerte et de solidarité des Vénissians

Si la trêve hivernale empêche jusqu’au 15 mars toute expulsion locative, cette tranquillité n’est que toute relative pour quelques familles vénissianes. Le bilan 2010 réalisé par le Réseau d’alerte et de solidarité des Vénissians témoigne des difficultés dans lesquelles sont plongés certains foyers.
L’an passé, 250 familles ont en effet été assignées au tribunal pour rupture de bail. Pour 117 d’entre elles, le concours de la force publique a été demandé. Si 69 familles ont pu dans le meilleur des cas trouver un arrangement avec le bailleur, 48 expulsions ont été programmées. 33 ont été effectuées. “Sur les 48 familles dont l’expulsion a été programmée en 2010, détaille André Mazuir, porte-parole du Réseau d’alerte et de solidarité des Vénissians, 12 occupaient un logement du secteur privé. Dans 52 % des cas, il s’agit d’hommes seuls, souvent en foyer. 35 % sont des femmes seules, et 12 % des couples, le plus souvent avec enfants. En France, une personne sur six est dans une situation précaire concernant le logement. Si nous rapportons cela à une ville comme la nôtre, avec un fort parc de logement social, il est certain que nous avons un pourcentage important de la population en difficultés et en souffrance.”
Le nombre d’expulsions à Vénissieux reste toutefois stable. “Cela peut s’expliquer de deux façons, estime André Mazuir. D’abord, le travail en amont, effectué par les équipes de la mairie et des associations comme la nôtre. Et, de façon plus négative, par le fait que de nombreuses familles restent méconnues et ne se manifestent pas lorsqu’elles ont des problèmes financiers. Cela représente le quart des assignations au tribunal. Il y a aussi de nombreuses familles qui quittent le logement avant l’expulsion, sous la pression de l’huissier.”
Parmi la trentaine de familles suivies par le Réseau, quelques caractéristiques communes ont pu être dégagées. Bien souvent, ce sont des familles au chômage, touchant le RSA, une pension d’invalidité ou de retraite. D’autres travaillent et sont payées au Smic. D’autres encore ont des revenus plus élevés, mais se trouvent surendettées, à la suite de mauvais choix ou d’accidents de la vie. Dans de très nombreux cas, la charge du loyer dépasse les 50 % des ressources. “Nous demandons qu’une loi interdise les expulsions locatives pour dettes de loyer. Pour cela, nous allons nous mettre en lien avec le député de la 14e circonscription du Rhône, André Gerin. Dans les situations les plus difficiles, nous souhaitons que l’on privilégie une solution de relogement, avec un suivi social adapté, en utilisant le dispositif de la loi Dalo (Droit au logement opposable).”
Enfin, le Réseau d’alerte et de solidarité des Vénissians lance un appel à tous les habitants qui souhaitent s’impliquer dans ces problématiques de logement : “Venez rejoindre le Réseau. Lorsque nous nous trouvons en difficultés, ne nous replions pas sur nou-mêmes. Il y a des solutions à trouver ensemble.”

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