« Il faut former en urgence absolue les 10 000 professionnels manquants dans nos établissements », alertait en septembre dernier la Fédération française des entreprises de crèches.
Vénissieux, comme beaucoup d’autres communes en France, fait face à une grosse pénurie de professionnels de la petite enfance. Début décembre, « Le Carrousel » , une des crèches municipales a même été obligée de fermer temporairement ses portes.
Michèle Picard, maire de Vénissieux, a décidé de tirer la sonnette d’alarme auprès d’Aurore Berger, ministre des Solidarités et des Familles, dans une lettre qui lui a été adressée le 19 décembre dernier : « Seule une action volontariste forte de l’État et de ses partenaires (Régions notamment sur la carte de formations) peut inverser cette tendance structurelle et résorber progressivement les 10 000 postes manquant sur le secteur. »
Malgré les efforts de la municipalité, le taux de couverture reste inférieur à la moyenne nationale. « Nous menons, pour ce mandat, une action très volontariste d’accueil d’environ 300 enfants de plus dans nos établissements pour jeunes enfants, détaille Michèle Picard. La Ville de Vénissieux cherche, au travers des leviers qu’elle peut maîtriser, à lutter contre cette situation très insatisfaisante, tant du côté du recrutement (développement de l’apprentissage, rapprochement des écoles de formation, etc.) que de l’amélioration des conditions de travail ou de l’attractivité des métiers (politique de rémunération, recours à l’intérim ou à des suppléances pour limiter les impacts de l’absentéisme).”
La commune dispose de 495 places d’accueil collectif en gestion municipale, associative et crèches d’entreprise. Elle œuvre aussi pour une politique sociale en matière de petite enfance en raison d’une « proportion importante de familles monoparentales et de ménages à bas revenus au sein de la population vénissiane ». Pour l’édile de Vénissieux, les crèches sont des « lieux de socialisation et d’égalité des chances pour les petits mais également pour les parents des espaces de vivre ensemble ».
Dans son courrier au ministre, le maire souhaite que des « évolutions concrètes puissent être proposées rapidement afin de garantir le fonctionnement de nos structures d’accueil et par là même un service public essentiel dans les quartiers populaires où l’insertion sociale et professionnelle comme la réussite éducative reposent en grande partie sur la présence de structures publiques de proximité ».
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