“Vous allez voir des chefs-d’œuvre !”
À la résidence de personnes âgées Ludovic-Bonin, ce 1er septembre, plusieurs résidants attendent avec impatience l’arrivée de Khadidja, de l’association Les Mains en or. Il s’agit aujourd’hui du dernier atelier de tous ceux que Les Mains en or ont proposés pendant le mois d’août, avec divers intervenants. En poste depuis début juin à la résidence, Béatrice est en charge des diverses animations. “L’équipe de Jean-Luc, président des Mains en or, a débarqué chez nous le 8 août et est intervenue à plusieurs reprises.”
Basées dans le 7e arrondissement, les Mains en or regroupent, ainsi que l’explique leur site, “des artistes et artisans exerçant dans des domaines très différents, comme la pyrogravure, la céramique, la peinture, la guitare orientale, le chant, la cuisine orientale…” Parmi ces nombreux savoir-faire, l’association a ainsi suggéré aux personnes âgées la peinture, le papier mâché, le modelage et la mosaïque, ces deux dernières disciplines obtenant largement tous les suffrages.
“Le bouche-à-oreille fonctionne, reprend Béatrice, et les résidants sont motivés pour venir suivre ces activités.”
Ce jour-là, sous l’œil attentif de Khadidja, six dames et un monsieur mettent la dernière main aux mosaïques commencées lors de la dernière séance. Leurs chefs-d’œuvre, donc.
Car, ici, il ne s’agit pas de se prendre au sérieux. Tout le monde semble s’entendre comme les doigts de la main… en or. Plusieurs mènent la danse, lancent des blagues, font rire les autres qui renchérissent. L’une des participantes nous explique l’art de concevoir une mosaïque : “On prend ces carrés et on les découpe avec des pinces. On choisit le décor de ce que l’on veut faire et l’on dispose d’une palette de couleurs. Après, il faut coller.”
Parmi les motifs, on reconnaît un papillon, un chat, une fleur mais l’on entend aussi : “J’ai fait un oiseau, mais on dirait pas un oiseau.” Ou : “Pourquoi tu as représenté Mickey ?” Haussement d’épaules et voix plus forte : “C’est pas Mickey ! C’est un chat !”
Tous remercient Khadidja de les avoir motivés : “On fait travailler nos mains et nos esprits, on dit beaucoup de bêtises. Il y a une bonne ambiance ! Et, pour la créer, il faut des éléments dynamiques !”
Ce dont la résidence Ludovic-Bonin, c’est une évidence, ne manque pas.
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