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Usin Lyon Parilly

 : l’industrie a de l’avenir en ville

Implanté sur onze hectares le long du boulevard Joliot-Curie, le campus industriel Usin Lyon Parilly renouvelle le paysage économique de la ville de Vénissieux. Avec l’ambition de privilégier l’innovation et l’intégration de l’activité dans le tissu urbain.

Implanté sur onze hectares le long du boulevard Joliot-Curie, le campus industriel Usin Lyon Parilly renouvelle le paysage économique de la ville de Vénissieux. Avec l’ambition de privilégier l’innovation et l’intégration de l’activité dans le tissu urbain.

Situé sur l’ancien terrain du groupe Bosch, le campus industriel Usin Lyon Parilly affiche déjà presque complet. Alors qu’ils ont officiellement repris les rênes en janvier dernier, les nouveaux propriétaires du site – la Société d’Équipement et d’aménagement du Rhône et de Lyon (SERL), la Banque des Territoires et la Caisse d’Épargne Rhône-Alpes – se sont associés pour créer un espace industriel dédié à l’innovation.

Sur les 30 000 m2 de locaux déjà présents, près de 92 % sont pleins. “Tout ce qu’il nous reste, ce sont des espaces de bureau”, confirme la directrice du site, Audrey Delaloy. Neuf entreprises sont déjà présentes, qui emploient au total 180 salariés. On retrouve notamment Boostheat ou des filiales du groupe Bosch, ancien propriétaire du site, comme E.l.m Leblanc ou Rexroth. Ainsi que de nouveaux arrivants, comme Les Alchimistes, Symbio, Fives Cortex, Adele H ou La Ruche Industrielle.

@timdrouet @Vincent Guilly

@timdrouet @timdrouet

Des entreprises qui évoluent dans des secteurs très différents. Une diversité délibérément choisie. “On a une vraie diversification au niveau des implantations, c’est ça qui est intéressant, détaille la directrice. On veut faire rencontrer ces différentes industries. Nous favorisons des sociétés qui souhaitent accélérer vers de nouveaux produits ou de nouveaux process, des sociétés tournées vers la nouveauté ou l’innovation.

Des locaux “prêts à l’emploi”

Le but d’Usin Lyon Parilly est de louer aux entreprises des espaces dits “prêts à l’emploi”, avec différents types de locaux à disposition, permettant une implantation dans des délais assez courts, entre six à douze mois. “Nous proposons des baux classiques de trois, six ou neuf ans. Cependant, nous demandons une période de ‘ferme’ quand il s’agit de grosses implantations. Mais les industriels ne sont pas contre. Quand ils viennent sur ce genre de site, ils investissent, donc ils ont tout intérêt à rester un peu pour rentabiliser.”

La transformation de l’ancien site Bosch en campus industriel répond une demande qui va croissant dans la région. “On s’est rendu compte qu’il y avait un réel besoin de grands espaces adaptés pour les productions industrielles. Et c’est ce que nous proposons aujourd’hui : de grands halls de 600 à 800 m2 pour de la production et 200 m2 de bureaux pour accompagner, un produit qui existe très peu dans la région. C’est également ce que nous prévoyons de construire par la suite.”

D’ici 2029, de nouveaux locaux devraient fleurir sur le site Usin Lyon Parilly qui a pour ambition d’accueillir plus de 1000 emplois.

Une extension de 30 000 m2 est en effet prévue. “Nous avons 32 000 m2 aujourd’hui et on en aura 62 000 à la fin. Notre développement est calculé sur huit ans”, développe Audrey Delaloy.

D’ici 2029, Usin Lyon Parilly prévoit la présence de plus de mille salariés. “L’idée est que le site soit complètement ouvert, continue la directrice, et que les installations ne soient pas séparées les unes des autres. Nous voulons que les salariés des entreprises se croisent, se rencontrent.”

Inséré dans la ville

Ce lieu souhaite aussi organiser des rencontres avec les entreprises et les habitants du quartier. “On essaie d’être au maximum en lien avec l’environnement proche, précise Audrey Delaloy. Bosch avait l’habitude d’ouvrir le site régulièrement et on aimerait continuer cette tradition. On souhaiterait développer des projets avec les habitants.

Cela passera notamment par des interactions avec les élèves du Lycée Marcel-Sembat, situé juste en face. “On se dit que c’est incroyable d’être voisins. Et on devrait en profiter, trouver les moyens par moments d’ouvrir le site ou de créer un espace spécialement conçu pour les accueillir.

Cet espace est situé en plein cœur du quartier Parilly, qui se développe de jour en jour. “L’écosystème industriel dans cette zone est intéressant, témoigne Gaétan Lepoutre, cofondateur des Alchimistes Lyon. Et cette implantation centrale a été déterminante dans le choix des locaux. Nous sommes très proches de différentes zones activités, des commerces, des habitations. C’est également très facile d’accès, ce qui a facilité notre choix.

Près de Lyon et de sa périphérie, à proximité du métro, du tramway, cet emplacement est en effet une aubaine pour les industriels. “Les entreprises qui ont choisi notre espace avaient besoin d’être sur ce territoire, d’être près de la ville. Nous souhaitons créer un site unique, remettre de l’industrie en ville”, conclut Audrey Delaloy.

 

Un site ancré dans l’histoire industrielle locale

C’est un site inscrit dans l’histoire industrielle vénissianne. L’aventure commence en 1939 avec l’implantation le long du Boulevard Joliot-Curie de la Société industrielle générale de mécanique appliquée (SIGMA), constructeur de moteurs d’avions. En 1974, l’entreprise sera intégrée au groupe Bosch. C’est alors le début d’un important développement local pour le groupe allemand, notamment dans la fabrication d’éléments de moteurs diesels. En 2007, le site accueillait encore 900 salariés.
Après plusieurs plans de réduction des effectifs, Bosch cède en 2014 son usine pour un euro symbolique à la société bretonne Sillia VL, pour qu’elle y installe une usine de panneaux photovoltaïques. Trois ans plus tard, Sillia VL est déclarée en cessation de paiements.
Toujours propriétaire des 11 hectares du site, Bosch se décide à vendre en 2017. Le 21 décembre de la même année, La Métropole de Lyon annonce son intention d’y développer un campus industriel tourné vers l’innovation qui doit être la “vitrine du savoir-faire industriel lyonnais“. À l’automne 2018, la Société d’équipement du Rhône et de Lyon (SERL) est retenue pour acquérir le foncier du site et développer le projet, qui prend le nom d’Usin Lyon Parilly. Associée à la Banque des Territoires et la Caisse d’Épargne Rhône-Alpes, la SERL se voit remettre les clés le 16 décembre 2020. Usin Lyon Parilly est officiellement créé le 1er janvier 2021.

 

Les Alchimistes, le compost à grande échelle

@Raphaël Bert

Vincent Dujardin et Gaétan Lepoutre ont créé ensemble en 2018, “Les Détritivores“, une entreprise de “collecte de déchets alimentaire pour en créer du compost“.

En 2020, l’entreprise décide de s’associer avec Les Alchimistes. Un renouveau pour la structure puisque avec cette fusion, l’entreprise peut désormais espérer une industrialisation de son exercice à grande échelle. Aujourd’hui, elle assure la collecte des déchets alimentaires des professionnels : restaurateurs, hôtels, traiteurs, cantines…

On collecte tout, énumère Vincent Dujardin : la viande, le poisson, les légumes, les fruits, tout ce qui a un lien avec la nourriture.” Une fois les bacs remplis, Les Alchimistes viennent les récupérer à vélo ou en camion pour les remplacer par des bacs propres. Les déchets sont alors ramenés sur Vénissieux pour être transformés en compost. “Il est ensuite vendu en petits sachets ou en vrac aux particuliers. On peut notamment en retrouver dans les magasins La Vie Claire ou en Biocoop.

Avec les 1 200 m2 à sa disposition à Usin Lyon Parilly, Les Alchimistes peuvent désormais traiter près de 2 000 tonnes de déchets par an. Et face à l’ampleur du phénomène, l’entreprise prévoit d’étendre la collecte aux particuliers et de vendre une partie du compost produit à des agriculteurs.

 

De la musique à la pile à combustible

Officiellement ouvert depuis le 1er janvier 2021, le site Usin Lyon Parilly est déjà occupé à près de 92 %. Pour le moment, neuf entreprises ont démarré leur activité. Présentation.
Adèle H. Music : Chakib Haboubi a réussi le pari fou de créer un piano numérique pliable. D’une longueur de 1,5 m, il mesure seulement 65 cm une fois plié. Nommé Phoenix, il a déjà réussi à conquérir le cœur de nombreux concertistes.
Les Alchimistes : cette micro-industrie récolte les déchets alimentaires des professionnels pour les transformer en compost. Les biodéchets sont ensuite vendus aux particuliers ou aux professionnels.
Bosch : le groupe allemand n’a pas totalement abandonné son site, il a gardé un ancrage avec sa filiale E.l.m Leblanc, spécialisée dans le confort thermique et Rexroth, un fabricant de composants hydrauliques et électroniques pour les engins agricoles et de travaux publics.
Boostheat : avec sa technologie innovante associant la combustion à gaz et la pompe à chaleur, Boostheat propose une chaudière thermodynamique, “la moins énergivore du monde“. L’entreprise a connu des débuts difficiles, qui l’ont amenée à supprimer 40 postes sur 89 l’an dernier. Un nouveau PDG vient d’être nommé pour la ramener sur de bons rails.
Five Cortx : filière du groupe industriel Fives, Five CortX collecte les données des machines industrielles pour ensuite les analyser et les optimiser afin d’assurer une maintenance prédictive.
La Ruche Industrielle : cette association créée en partenariat avec de grands groupes industriels de la région lyonnaise comme Renault Trucks, Bosch, EDF ou la SNCF a pour but d’accompagner les entreprises industrielles dans leur installation sur le territoire régional.
Symbio : pionnier dans son domaine, le groupe isérois, aujourd’hui codétenu par Michelin et Faurecia produit des piles à combustible hydrogène qui sont ensuite installées dans des véhicules électriques.

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