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Fermeture du parc de Parilly : la quadrature du cercle

La Métropole a annoncé dès le 17 mars la fermeture de tous les espaces verts et aires de jeux à Lyon et alentours. Une décision difficile à faire respecter au parc de Parilly qui s’étend sur plus de 170 hectares.

La Métropole a annoncé dès le 17 mars la fermeture de tous les espaces verts et aires de jeux à Lyon et alentours. Une décision difficile à faire respecter au parc de Parilly, où chaque jour une centaine de personnes en moyenne bravent les interdits.

Fermer le parc de la Tête d’Or (117 hectares) n’a pas posé de problèmes, avec ses huit portes d’accès qu’il suffisait de condamner. Plus difficile pour celui de Parilly, totalement ouvert, qui s’étend sur 178 hectares et chevauche trois communes. “Dans un premier temps, on a bloqué l’ensemble des places de stationnement entourant l’enceinte”, rappelle Julie Dussert, responsable du service Patrimoine vert et technique à la Métropole de Lyon, collectivité gestionnaire du parc.

Mais cette mesure n’a pas suffi. “Comment empêcher par exemple un riverain de la rue Clos-Verger de faire son petit tour, à une dizaine de mètres de sa résidence ?, interroge Pascal Goubier, l’ancien responsable du site appelé récemment à d’autres missions au sein de la Direction du patrimoine. Il y a des périmètres de balade autorisés, mais on a vite fait d’en sortir. Et puis il y a ceux qui ne respectent rien : j’ai su qu’il y avait des personnes qui faisaient leur jogging en plein milieu du parc. Et ce ne sont pas les habitués de Parilly qui sont loin d’être des têtes brûlées.”

Il suffit de passer devant le parc pour mesurer la difficulté de la tâche qui incombe aux deux gardes de service et au chef de brigade, ce 16 avril. “Vous voyez, il y en a un ou deux qui courent le long du boulevard du stade, indique un des deux agents. Ils mordent un peu sur la zone “interdite”, mais on ne va pas se montrer intransigeant, quand on voit qu’il n’y a pas de mauvaise intention on leur fait juste la remarque. En fait nous avons deux points noirs : la zone d’étirement (près des terrains de basket) et le work-out (barres de traction, barres parallèles, échelle horizontale…). On sait qu’une fois notre service terminé, certains énergumènes s’en donnent à cœur joie. Des forces de l’ordre passent devant le parc et ne se gênent pas pour verbaliser. Hier des policiers de la BAC ont dressé une dizaine de PV…”

“Faire avec les moyens du bord”

“Sur plus de 170 hectares, on ne peut avoir “zéro contrevenant”, insiste le second garde. Du côté de l’hippodrome, on a prié des familles de s’en aller, elles pique-niquaient gentiment sur un petit espace. Sur une journée, une bonne centaine de personnes bravent volontairement ou pas les interdits. N’oublions pas que nous avons d’autres missions à remplir : respect de la circulation et du stationnement, tenue des chiens en laisse, sauvegarde de la flore et le faune. Et on est en sous-effectif. On fait avec les moyens du bord.”

Patrick, qui habite rue du Clos-Verger, est l’un des nombreux utilisateurs habituels du parc. “Cette crise tue des gens, il faut respecter les consignes, souligne-t-il. Avec ma femme, on longe le trottoir et on fait tous les jours notre balade dans les zones autorisées. C’est normal. J’en ai vu qui jouaient au foot, au basket, qui faisaient de la muscu… Des inconscients.”

Juste en face du poste de garde habite Louis, né en 1929. Il commente : “Le premier jour du confinement, je me suis fait rappeler à l’ordre par des policiers, j’ai voulu couper une partie du parc pour me rendre vers Berliet. Depuis, je respecte à la lettre les consignes. C’est plus long, ça me fait les jambes. Et c’est logique, la santé n’a pas de prix.”

 

 

5 Commentaires

5 Comments

  1. citoyen

    30 avril 2020 à 6 h 05 min

    Idem pour le parc Dupic entre mairie et PM.. les jeux d’enfants sont interdits par des barrières certaines familles ouvrent les barrières et jouent avec les enfants pendant des heures, les groupes se réunissent sous les arbres pour fumer, s’alcooliser, le soir c’est la musique comme chaque été!!! le confinement : certains s’en moquent, la circulation est incessante le soir à croire que beaucoup travaillent de nuit!
    Bref comment faire respecter? je trouve aussi que le passage avec micro faisait prendre conscience du danger, nous verrons le 11 mai, sur que nous resterons en rouge et peut-être devrons nous rester confinés pour ceux qui respectent.

  2. Gilles Lulla

    28 avril 2020 à 10 h 54 min

    Mme, en réalité la zone de promenade est très réduite. Elle se limite à la rue du Clos-Verger et à la bande de pelouse qui la borde. Des bornes de béton, des barrières et des rubans délimitent les zones interdites d’accès.

  3. Mettetal

    28 avril 2020 à 7 h 44 min

    Vous parlez de zone autorisée. Où se situe t elle ? Où trouver cette information ?

  4. Pat

    27 avril 2020 à 20 h 56 min

    Les gardes du parc ne servent à rien. Les scooters ne sont pas approchés pour ne pas les faire tomber. On regarde les gens faire de la muscu dans les zones fermées par des barrières, sans les approcher.
    Le parc est fermé. C est pour tous. Et on fait respecter la loi et les affiches.

  5. Basset

    27 avril 2020 à 15 h 27 min

    Je ne suis pas d’accord se ne sont pas les habitants de la rue Clos Verger, ni Joseph deschamps qui vont dans le parc dont je fais partie ( à part peut-être quelques exceptions).
    Depuis le confinement nous n’y avons pas mis les pieds.
    Nous sommes scandalisés par beau temps de voir tant de monde passer à vélo, roller, joggeurs, marcheurs et le nombre s’est amplifié ces deux dernières semaines. Les Français ne respectent pas les consignes, au détriment de leur santé et de la nôtre. Nous n’entendons plus non plus les micros de la police et des gardes demandant à ces personnes de sortir. Bon courage pour le 11 mai.

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