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Foued, artisan taxi : “80% de courses en moins, mais la santé avant tout”

Depuis quinze jours, Foued, artisan taxi très connu à Vénissieux, a perdu 80 % du nombre de courses habituelles. Comment s’en sort-il ?

Depuis le début du confinement en raison du coronavirus, les chauffeurs de taxi doivent attendre des heures pour espérer tomber sur un client. Même si le nombre de courses a fortement diminué, ils sont toujours autorisés à travailler.

“On constate une baisse très sensible de notre activité”, explique Foued Chaoua. Ancien footballeur des Minguettes, il est devenu artisan taxi depuis quelques années, après avoir été chauffeur livreur. Il est affilié à la SA Coopérative Taxi Radio, l’une des quatre centrales taxis du Rhône qui compte 400 chauffeurs. “Depuis quinze jours, j’ai perdu 80 % du nombre de courses habituelles, il n’y a pratiquement plus d’avions, ni de trains et très peu de salariés à emmener au travail. Je ne suis quand même pas trop à plaindre : j’ai la chance d’avoir le statut VSL (véhicule sanitaire léger). J’assure le transfert de malades, de blessés, de personnes à mobilité réduite ou âgées. Contrairement aux ambulances, on assure le transport en position assise. C’est le médecin qui prescrit ce mode de transport après avoir pris en considération l’autonomie et la pathologie du patient. Certes, je n’ai plus l’ensemble des patients qui devaient se rendre chez des kinés par exemple, mais j’emmène encore des malades, trois fois par semaine, à l’hôpital ou dans une structure spécialisée, pour des traitements qui ne peuvent pas être reportés, notamment des dialysés.”

Et les précautions préconisées en ce moment ? “Aucun passager ne peut s’asseoir à côté de moi, je porte des gants et j’ai du gel hydroalcoolique, parfois un masque. J’évite tout contact avec les clients, et je suis très vigilant lors des paiements. Mon véhicule est constamment aéré, et nettoyé au moins une fois par jour. Ce qui me choque lors de mes petits déplacements, c’est le nombre de personnes qui n’ont toujours pas compris la gravité de la situation. Elles se regroupent, passent du temps ensemble, prennent ça à la légère… Elles mériteraient un confinement total et dur. Me concernant, je continuerai à travailler dans la limite de ce que je peux faire, sans mettre ma santé en danger, et j’ai des clients pour qui le taxi est essentiel, des personnes dialysées.”

Concernant les aides éventuelles du gouvernement ? “Je sais qu’il y a ce plan d’urgence, un fonds de solidarité axé sur le report de charges, étalées sur quelques mois. Les cotisations URSSAF seront décalées. Pourra-t-on bénéficier des 1.500 euros d’aides sur simple déclaration, versés par la Direction générale des finances publiques ? Je l’espère, car ma femme est en chômage partiel, et il faut nourrir la famille, j’ai quatre enfants en bas âge. J’ai des collègues qui devaient sortir de 3 à 4.000 euros par mois pour assurer gasoil, péages, entretien du véhicule, assurances, prêts et crédits. Comment vont-ils faire ? D’autres travaillent juste pour payer les frais d’essence et de location des voitures ou préfèrent arrêter. Une certitude, l’argent que l’on perd aujourd’hui, on ne le récupérera pas. Mais à situation exceptionnelle, comportements irréprochables, la santé passe avant tout.”

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