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Le plan du Sytral contre le harcèlement

Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, le Sytral a annoncé la mise en place de dispositifs destinés à lutter contre le harcèlement sexiste dans les transports publics, ainsi que la publication d’un guide dédié.

Fouzia Bouzerdal, présidente du Sytral, ici aux côtés de Clément Vivès, secrétaire général adjoint de la préfecture du Rhône, a choisi la Gare de Vaise pour annoncer cette série de mesures

Le 8 mars, le Sytral a présenté une série de mesures pour lutter contre les violences sexistes dans les transports en commun.

Le harcèlement sexuel est un délit

Et tout délit implique sanction. Quelques exemples :

> Sifflements, commentaires sur la tenue ou le physique, regards appuyés, propos sexistes, questions intrusives : entre 90 et 750 euros d’amende, entre 1500 et 3000 en cas de récidive.
> Injures, menaces : jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et 22 500 euros d’amende
> Baisers forcés, mains aux fesses, frottements, agressions sexuelles : jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende

La date n’a pas été choisie au hasard. Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, le Sytral* a annoncé la mise en place de dispositifs destinés à lutter contre le harcèlement sexiste dans les transports publics, ainsi que la publication d’un guide dédié.

Depuis le 8 mars, les voyageurs de la ligne C14 ont ainsi la possibilité de demander dès 22 heures au chauffeur de les déposer entre deux arrêts. À partir du 15 avril, le dispositif sera étendu aux lignes 7, 52, C5 et C12, suite aux conclusions tirées de marches exploratoires. L’objectif, souligne-t-on au Sytral, étant de “renforcer la sécurité des voyageurs la nuit, notamment celle des femmes”.

“La démarche a débuté en 2015 avec les premières marches exploratoires sur la ligne 7, a rappelé la présidente du Sytral, Fouzia Bouzerda. Ces marches sont menées par des ambassadrices, c’est-à-dire des usagères, qui prennent les lignes et témoignent de leurs difficultés. Le principe : on identifie une ligne, on recrute des ambassadrices, on effectue les marches exploratoires qui donnent lieu à un diagnostic, et ensuite à la mise en œuvre de préconisations. Elles ont par exemple abouti à des remplacements de bus, à un renforcement de la vidéoprotection ou encore à la mise en place de bornes annonçant les délais d’attente”.

Appel aux témoins
Une page dédiée aux signalements des atteintes sexuelles a en outre été créée sur le site des transports en commun lyonnais (TCL) – adresse non disponible à ce jour. Dédiée aux victimes comme aux témoins, elle doit notamment permettre aux victimes d’être accompagnées vers un éventuel dépôt de plainte, et au réseau de renforcer la surveillance vidéo sur les parcours à risque. “Les incidents que nous [les femmes] subissons ne sont pas normaux, nous n’avons pas à les subir, a martelé Fouzia Bouzerda. C’est l’accumulation de tous ces incidents, même lorsque leurs conséquences ne sont pas dramatiques, qui fait que l’on renonce parfois à voyager sur le réseau de transports en commun le soir”.

Enfin, le Sytral s’est associé au site “Mon Chaperon“, qui se présente comme “la première application de copiétonnage”. L’idée consiste à partager les trajets avec un “co-voyageur”, dans le but de se sentir plus en sécurité ou simplement de moins s’ennuyer. Ce “réseau social de la mobilité” possède aussi des fonctionnalités d’alerte et de suivi à distance via la géolocalisation.

Message reçu 5 sur 5 par le secrétaire général adjoint de la préfecture du Rhône, Clément Vivès. “J’ai la chance en tant qu’homme de ne pas me poser de question quand je prends les transports en commun […] Nous devons tous faire bloc, les témoins en premier lieu. Merci aux victimes, mais aussi aux ambassadrices, aux conducteurs et aux usagers de ne rien laisser passer”.


* Sytral :
Syndicat mixte des transports pour le Rhône et l’agglomération lyonnaise, l’autorité organisatrice de transports de la métropole de Lyon et du département du Rhône.

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