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Le temps des réseaux

Notre dossier. À tous les étages de la société, les réseaux sociaux se sont imposés. S’ils sont parfois porteurs de formidables avancées, notamment en termes de liberté d’expression, ils présentent aussi de nombreux risques pour la société et l’individu.

Notre dossier. À tous les étages de la société, les réseaux sociaux se sont imposés. S’ils sont parfois porteurs de formidables avancées, notamment en termes de liberté d’expression, ils présentent aussi de nombreux risques pour la société et l’individu.

Ils inquiètent, fascinent, dérapent, révèlent, mentent, déforment, amusent, condamnent ou portent aux nues… Accusés de tous les maux par les uns, vecteurs d’immenses progrès pour les autres, les réseaux sociaux se sont imposés dans le monde entier en moins d’une décennie. Il faut désormais vivre avec. Twitter est devenu l’un des canaux de communication favoris du président des États-Unis, Donald Trump. Multinationales, associations caritatives, hommes politiques, artistes ou petits commerces ont envahi Facebook, Twitter, Instagram et consorts. Monsieur tout le monde n’est pas en reste, lui dont le temps passé à partager et commenter tout ce qui bouge ne cesse de s’accroître. Chaque utilisateur de Facebook — ils sont 1,6 milliard — passerait 1 h 45 par jour en moyenne sur le réseau social.

Dans la cour du lycée Jacques-Brel, comme ailleurs, on tweete, on partage, on suit et on “like” les contributions de ses semblables. Certains confient envoyer plus d’une centaine de textos par jour en moyenne. “Je ne peux pas me passer de mon smartphone pendant plus d’une demi-heure”, sourit une adolescente. Qui assure tout de même que le précieux appareil est éteint pendant les cours. Dans un autre lycée, la conversation s’engage. “Pour nous, c’est important de rester en contact. Quand on a des choses compliquées à faire, on crée un “groupe fermé” sur Facebook, et on se parle à plusieurs par messages. C’est hyper pratique, et ça peut aussi servir pour les loisirs, détaille une élève de terminale. Une autre enchaîne : “En publiant des photos sur les réseaux, on permet à des gens qu’on n’appellerait pas, de la famille par exemple, de suivre ce qu’on fait. Toujours sur Faceboook, y a aussi des alertes sur des événements qui se passent autour de nous. Franchement, sans mon iPhone, je serais coupée du monde !”

De nombreux dérapages
Reste que l’usage des réseaux sociaux pose de nombreux problèmes. La libération de la parole et l’anonymat qu’ils autorisent amène parfois aux pires dérapages, xénophobes ou sexistes notamment. C’est via les réseaux sociaux que l’on a “appris” que “le pape soutient Donald Trump”, qu’“Hillary Clinton a vendu des armes à l’État islamique”, que “le suicide de Pénélope Fillon a été annoncé à la télévision” ou que “Najat Vallaud-Belkacem veut introduire les principes de l’islam dans les programmes de l’Éducation nationale”. Bien entendu, tout cela était totalement faux. Mais ces “fake news” (fausses informations) ont été partagées en masse. Et c’est aussi via Twitter que des milliers de documents dérobés au mouvement En Marche ! du candidat Emmanuel Macron se sont répandus dans le monde quelques heures avant l’élection présidentielle française. Bien entendu, ils étaient souvent mélangés à des faux plus ou moins grossiers.

Les multiples informations que l’on laisse sur les réseaux sociaux posent aussi question. À tel point qu’à la Mission locale de Vénissieux, un atelier sur l’identité numérique (lire par ailleurs) sera proposé à certains bénéficiaires de la Garantie jeunes. Objectif : les aider à maîtriser leur réputation sur le web et les réseaux sociaux, dans une optique de recherche d’emploi. À la Régie de quartier Armstrong, on est aussi conscient du risque. “Nous entrons dans une société totalement dématérialisée, avertit le directeur, Abdeli Hebbache. Mais nous devons faire face à un paradoxe. D’une part il faut réseauter, essaimer pour se faire connaître dans un contexte concurrentiel, et donc s’investir dans les réseaux sociaux. D’autre part, il faut éviter de laisser trop de traces qui peuvent porter préjudice.”

Dans son livre “1984”, George Orwell s’était donc trompé. Big Brother, ce n’est pas un œil qui vous surveille. Big Brother a autant d’yeux qu’il y a d’ordinateurs et de smartphones sur terre. Peut-être suffit-il de le savoir pour s’en protéger. Peut-être.

Les 8 réseaux sociaux qui comptent

Facebook : le numéro 1 mondial incontesté. 1,6 milliard d’utilisateurs. Les fonctions principales sont gratuites.
Youtube : le service de partage de vidéos de Google. 1 milliard d’utilisateurs actifs et 4 milliards de “vues” quotidiennes. Gratuit.
Twitter : la vie en 140 signes. 320 millions d’utilisateurs actifs par mois. Gratuit.
Google + : le concurrent Google de Facebook. Plus de 500 millions sont actifs. Gratuit.
Instagram : plutôt axé sur les photos et vidéos. 400 millions d’utilisateurs actifs. Gratuit.
Snapchat : le réseau des messages multimédias qui s’autodétruisent en 3 à 10 secondes. 200 millions d’utilisateurs actifs. La plupart des fonctions sont gratuites.
Linkedin : le réseau professionnel. Plus de 100 millions actifs par mois. Certaines fonctionnalités sont payantes.
Pinterest : le “catalogue d’idées” : bricolage, décoration, voyages, etc. 100 millions d’utilisateurs actifs tous les mois. Gratuit.

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