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Renault Trucks : “droit d’alerte sociale” pour recours abusif à l’intérim

Près de la moitié du personnel de l’usine de moteurs de Renault Trucks Lyon serait embauchée en intérim pour un “surcroît d’activité” chronique, selon les élus du CE, qui demandent une requalification en CDI.

Alerte sociale. Lors de sa réunion du 26 janvier, les représentants du personnel au comité d’entreprise de Renault Trucks ont voté à l’unanimité le recours au « droit d’alerte sociale ». Une procédure qui déclenche une enquête de l’inspection du Travail. En cause, « l’usage abusif de l’emploi de personnel intérimaire », en particulier dans l’usine moteurs et le secteur de la pièce de rechange.

42 % d’intérimaires. Alors que Renault Trucks a mis en œuvre trois plans sociaux ces trois dernières années, l’entreprise fait largement appel à des salariés intérimaires. En 2016, « le nombre cumulé d’ouvriers en intérim pour surcroît d’activité a été de 224 pour seulement 320 CDI, soit 42% de taux d’intérim dans son usine de fabrication de moteurs de Lyon », dénoncent la CGT, la CFDT et FO. Les élus du personnel soulignent aussi que, « dans le même temps, l’entreprise fait appel aux réductions d’impôt et de cotisations sociales pour financer ses plans sociaux ».

Système bien rodé. « Chez nous aussi, on un « surcroît d’activité » qui dure depuis 20 ans, dénonce Jean-Louis Gay, élu CGT au comité d’entreprise de l’unité Ponts et Essieux, à Saint-Priest et élu au comité central d’entreprise de Renault Trucks. Un volant d’une cinquantaine de gars font le maximum légal de 18 mois chez nous puis 18 mois à Vénissieux ou à Bosch, puis reviennent à Saint-Priest… Entre deux contrats, ils restent deux mois à Pôle emploi, faisant supporter par la collectivité cette gestion du personnel ».

Précarité. Dans un communiqué commun daté du 1er février, les trois organisations syndicales demandent l’embauche des intérimaires présents sur ces postes où le surcroît d’activité semble permanent. « La précarité, ce fléau qui détruit notre jeunesse, doit être combattu sous toutes ses formes : intérim, CDD, contrat de mission, sous-traitance en tous genres » estiment-ils. En octobre 2005 déjà, les prud’hommes de Lyon avaient condamnés Renault Trucks pour utilisation abusive de l’intérim, requalifiant en CDI les contrats de quatre intérimaires.

Précurseurs. « Les élus du CE de Renault Trucks Lyon s’engagent pour le développement de l’emploi en CDI dans leur entreprise, déclare Frédéric Panetié, secrétaire de la CGT du constructeur. Ils espèrent n’être que les précurseurs de l’utilisation de cet outil qu’est le droit d’alerte sociale ».

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