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Défilé de la Biennale de la danse : l’heure du bilan

Le 17 novembre à la salle Érik-Satie, ils étaient nombreux à avoir répondu à l’invitation de Traction Avant Cie pour dresser le bilan de la participation vénissiane au défilé de la Biennale de la danse.

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Ce 17 novembre à la salle Érik-Satie, ils étaient nombreux à avoir répondu à l’invitation de Traction Avant Cie, afin de dresser le bilan de la participation vénissiane au défilé de la Biennale de la danse de septembre dernier.
Marc Bernard, le directeur de TAC, énonçait tout d’abord quelques chiffres : “229 participants à la partie vénissiane, dont 117 venant de la commune — soit 51% — ; 36 personnes de moins de 18 ans ; 101 personnes entre 18 et 40 ans ; 92 personnes de plus de 40 ans. 114 ont participé aux ateliers danse, 76 se sont occupés de la création des costumes et 15 du char. 24 ont été porteurs d’eau sur le parcours à Vénissieux ou ont assuré d’autres tâches annexes.”
Il regrettait “une faible mobilisation du public jeune, malgré de beaux moments de rencontres”, sans doute “parce que le projet s’étendait sur deux années scolaires, de septembre à septembre suivant”. Les réseaux des deux chorégraphes, Farid Azzout et Najib Guerfi, ayant bien fonctionné, certaines personnes venaient de très loin.

“En ce qui concerne la mobilisation à Vénissieux, il ne faut pas oublier que la ville part toute seule, alors que beaucoup d’autres communes de l’agglo ont pris le choix de se jumeler pour avoir une participation plus grande. C’est vrai que, malgré tout, avec nos 229 personnes, on pourrait faire mieux. À noter également qu’à Vénissieux, beaucoup de gens dansent dans de petits groupes qui n’ont pas la possibilité de se retrouver dans un lieu comme le Pôle Pik à Bron ou le centre chorégraphique national de Rillieux. Ici, il nous reste aussi à fédérer entre deux Biennales.”

Plusieurs partenariats ont été établis pour ce défilé 2016 : un atelier de masques, animé par Malika Mihoubi, au quartier femmes du centre de détention de Roanne, un chantier ADSEA avec le décorateur Charles Auburtin pour le char et les poissons, des collaborations avec l’IME Jean-Jacques-Rousseau, la Maison de quartier Darnaise, les centres sociaux du Moulin-à-Vent et des Minguettes et l’EPJ du Moulin-à-Vent pour les chorégraphies hip-hop.

Marc évoque ensuite la tentative de mutualiser le travail de trois compagnies, afin de renforcer le projet. “C’était très compliqué de réunir trois équipes artistiques et cela n’a pas été possible.” Pour amener du monde dans le défilé, il indique aussi le bal qui fut donné salle Satie le 13 novembre 2015, “alors qu’à Paris se déroulaient des événements beaucoup plus tragiques”.
Parmi les bons aspects collatéraux de la Biennale, Marc mentionne encore la visite du théâtre des Célestins avec une trentaine de personnes et les nombreux moments conviviaux, tels les spectacles de Farid et Najib ou du collectif Terra Mater.

“Ce fut une année difficile pour Traction Avant, avec le drame qui nous a touchés : le décès du musicien du défilé, Noël Kapoudjian, au mois d’août. Nous sommes très redevables à son fils d’avoir eu le courage et l’envie de le remplacer à la batterie, sur le char. On le dit souvent, the show must go on, et Noël l’aurait voulu aussi.”

La générale du défilé a animé les rues de Vénissieux le 11 septembre et elle s’est “super bien déroulée”. “Il faisait 35° et le parcours, plus central et plus plat qu’il y a deux ans, a attiré des spectateurs. Le maire Michèle Picard nous a suivis du début à la fin et elle a beaucoup apprécié. Elle nous a ensuite demandé l’adresse postale de tous les participants pour leur envoyer un mot, ce qui a beaucoup plu. Nous n’avons eu aucun problème et la police municipale nous a bien encadrés.”

Le défilé à Lyon, qui a suivi d’une semaine son homologue vénissian, a été, pour des raisons de sécurité, transféré au stade de Gerland. “C’était cela ou rien, reprend Marc Bernard. C’était quand même mieux de montrer le travail de Vénissieux, même s’il était conçu pour la rue et non pour un stade. Le public — entre 16 et 20 000 personnes — a été très heureux : il était abrité de la pluie et a pu profiter des chorégraphies de l’ensemble des groupes, ce qui n’arrive pas toujours quand on est dans les rues. Et il a profité d’un salut final qui ne s’était jamais fait, avec lancer de ballons, etc. Nous, nous avons pu présenter 10-12 minutes.”
Reste à savoir ce que sera le défilé 2018 et s’il aura lieu. “Nous ne partageons pour l’instant avec l’équipe de la Biennale que des perspectives et des pistes. Tout dépendra du contexte national. Le climat rend difficiles la programmation de spectacles de rues. Il faudra trouver des solutions alternatives.”

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