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250 personnes pour soutenir les Carbone Savoie

Quelque 250 personnes étaient rassemblées, lundi, devant l’entrée de l’usine Carbone Savoie. Une mobilisation initiée par les salariés, l’intersyndicale CGT-FO, l’Union locale CGT et le Comité local de défense pour l’emploi, l’industrie et les savoir-faire.

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Quelque 250 personnes étaient rassemblées, ce lundi matin, devant l’entrée de l’usine Carbone Savoie. Une mobilisation initiée par les salariés, l’intersyndicale CGT-FO, l’Union locale CGT et le Comité local de défense pour l’emploi, l’industrie et les savoir-faire.

Depuis le 1er février, l’usine de Carbone Savoie est à l’arrêt, bloquée par une grève illimitée suivie par 90 % du personnel. L’intersyndicale CGT-FO dénonce l’opacité de la cession de l’entreprise et réclame des garanties sociales. L’entreprise (ex-SERS) fabrique des cathodes pour la production d’aluminium primaire. Elle emploie 112 personnes à Vénissieux, dans le parc d’activités de Pressensé, et 290 personnes à Notre-Dame-de-Briançon, en Tarentaise. Son propriétaire, le géant minier anglo-australien Rio Tinto, veut céder cette filiale à la holding Alandia Industries. Ce choix inquiète les salariés.

“Malgré son nom, ce n’est pas un groupe industriel, explique Pascal Miralles, délégué FO. Leur spécialité, c’est de reprendre à bon compte des entreprises en difficulté, qu’ils tentent de rendre rentables en “dégraissant”. Depuis 2010, ils ont racheté une boîte d’aliments pour animaux, un éditeur de logiciels, un créateur de jouets et un fabricant de panneaux routiers… Quels peuvent être leurs plans stratégiques pour Carbone Savoie, alors que l’industrie lourde exige des investissements majeurs ?”

C’est toute la question. À trois semaines de la fin du processus de cession, aucun projet industriel n’a été présenté au personnel. Seul engagement d’Alandia : les accords sociaux collectifs seront renégociés ! Les incertitudes sur l’avenir ont conduit le comité central d’entreprise à déclencher un droit d’alerte, tandis que la rétention d’informations sur les conditions de reprise l’a amené à dénoncer un “délit d’entrave”.

Pour les syndicats, la promesse d’Alandia de ne pas faire de Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) pendant deux ans ne représente pas une garantie. “Les pressions vont s’exercer sur les individus et les conditions de départ seront celles d’une PME, explique Laurent Frutoso, délégué CGT. Nous voulons avoir l’engagement d’investissements suffisants, le maintien des effectifs sur quatre ans et une prime de cession identique à celle accordée aux salariés de Saint-Jean-de-Maurienne. Nous proposons à la direction un nouveau calendrier de négociations, reportant la vente, afin d’obtenir un vrai projet industriel. Faute de quoi, nous saisirons le tribunal de grande instance de Lyon pour absence d’informations.”

La mesure suspendrait le processus de cession. Tout comme le recours à une expertise par le CHSCT, autre action envisagée par l’intersyndicale. Une délégation de salariés doit rencontrer le préfet de région dans les prochains jours et sera reçue au ministère de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique le 16 février.

Le maire de Vénissieux, Michèle Picard, dénonce une “démolition organisée du savoir-faire industriel en France, alors que nous avons besoin d’une industrie intégrée et innovante”.

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