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Traction Avant présente “Un jour ?” : jeux interdits

La compagnie Traction Avant a présenté aux scolaires son nouveau spectacle, “Un jour ?”, belle évocation de deux enfants perdus dans la Seconde Guerre mondiale.

Un jourDeux enfants dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale, il y a soixante-dix ans. Voilà le sujet dont traite  le spectacle “Un jour ?”, de la compagnie Traction Avant ,qui vient d’être montré “en avant-première” à la salle Érik-Satie. Les auteurs se sont inspirés de textes tels que “Un sac de billes” de Joseph Joffo, “La véritable histoire de Myriam, enfant juive pendant la Seconde guerre mondiale” d’Anne Powell, ou encore “La libération des oiseaux” de Bertrand Solet, auxquels s’est ajoutée une rencontre avec le résistant Marc Serratrice.

Avec le regard complice de Marc Bernard, directeur de la compagnie, les lumières et les sons de Ludovic Micoud-Terraud et les images de Christophe Linage, proches du dessin animé, Élisabeth Granjon et Vincent Villemagne, tout à la fois comédiens et metteurs en scène, ont réussi le pari d’une création qui plaît aux enfants et séduit tout autant les adultes.

Partant d’un texte dramatique, récit de la fuite devant les nazis de deux enfants d’une dizaine d’années, chacun de son côté puis se retrouvant à mi-parcours, les deux auteurs parviennent à réunir tension et aération, empathie et appréhension. Le spectateur vit réellement ces aventures grâce au talent des acteurs mais aussi grâce aux jeux d’ombres et de lumières et aux dessins qui, soudain, envahissent l’espace scénique. Les enfants ne s’y sont pas trompés. Trois classes de l’école Jean-Moulin ont assisté à la première de “Un jour ?” le 17 septembre. Dans le débat qui suivit, les écoliers — du même âge que ceux représentés sur scène — ont montré combien ils avaient parfaitement compris le spectacle et y avaient été très sensibles, jusque dans les messages codés diffusés sur Radio-Londres.

À la question “Pourquoi n’êtes-vous que deux ? Pourquoi on ne voit pas les nazis ?”, Élisabeth et Vincent demandent si les voix allemandes entendues ne suffisaient pas ? Si, acquiescent les enfants, on les imaginait avec leurs fusils ! Preuve qu’il n’est pas besoin de beaucoup de moyens ni d’un film à grand spectacle pour ressentir des émotions.

Des échappées poétiques permettent aux deux enfants de l’histoire de fuir la dure réalité et aux spectateurs de souffler un peu. Ainsi cette étrange séquence burlesque du meilleur effet, comme si Buster Keaton ou Tati s’invitaient au maquis, comme lorsque Chaplin, sous son maquillage de dictateur, comprend qu’il faut toujours savoir faire rire les enfants — et, parfois, les adultes aussi.

À la fin de la discussion, Élisabeth demande quelle est la dernière image du spectacle. Les jeunes s’en souviennent parfaitement : c’est “Un jour ?” qui apparaît sur l’écran. La question suivante porte sur le point d’interrogation. Sans doute un jour les enfants, tous les enfants, pourront être heureux. Il suffit de regarder les infos à la télé pour comprendre qu’on est encore loin d’y être.

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