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Mourad Benchellali : “Une fois là-bas, c’est trop tard”

Un débat était organisé samedi soir au Café de la paix en présence de Mourad Benchellali. L’ancien prisonnier de Guantanamo a témoigné de son parcours. Il veut dissuader les candidats au Djihad.

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L’histoire de Mourad Benchellali est connue. Il l’a racontée dans un livre, “Voyage au bout de l’enfer”, paru en 2006. Pourtant les journalistes se l’arrachent depuis quelques semaines. Le débat* organisé en sa présence samedi dernier au café de la Paix à Vénissieux était suivi par TF1, France 3, Arte, l’Express…

Ce qui a changé ? Le phénomène du Djihad est devenu massif. Près d’un millier de ressortissants Français seraient impliqués selon les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur. Les médias veulent comprendre.

Comprendre comment un jeune de 19 ans peut décider, hier de partir pour l’Afghanistan, aujourd’hui pour la Syrie. “Faut pas attendre de mon histoire la réponse à toutes les questions actuelles, prévient-il. Pour ma part, j’étais sous l’influence de mon grand frère. J’étais inconscient, naïf. L’Afghanistan me faisait rêver. Je pensais aller prendre des cours de religion, je me suis retrouvé dans un camp d’entraînement. Mon frère ne m’en avait pas parlé. Je ne voulais pas être combattant.”

Puis c’est le 11 septembre, l’intervention américaine, la capture, la détention à Guantanamo durant 30 mois, la torture morale et physique, la peur de ne jamais rentrer, finalement le rapatriement, 18 mois de prison supplémentaires à Fleury-Mérogis. Et depuis, la reconstruction, lente, difficile.

Même s’il assure avoir surmonté le traumatisme, la fêlure est manifeste quand il s’exprime. “Les jeunes qui partent en Syrie ne se rendent pas compte qu’ils vont dans un piège. Une fois là-bas, c’est trop tard. Si tu ne prends pas les armes, si tu ne fais ce qu’ils disent, alors tu es un ennemi. C’est sur place que l’embrigadement est le plus fort. Tu n’as plus le choix.”

C’est pour cela que Mourad Benchellali répond aujourd’hui à toutes les sollicitations des médias. “Je n’ai pas de recettes miracles pour empêcher d’autres jeunes de partir. Je ne fais pas la morale. Tout ce que je peux faire, c’est parler de mon parcours et montrer comment cela peut être destructeur pour soi-même et sa famille.”

* Le débat était organisé par l’association “Vénissieux, ville de réussite” et le blog “Vénissieux infos”.

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