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Michèle Picard dévoile samedi les noms de ses colistiers

Le maire sortant est la première à présenter ce samedi 8 février la liste d’union à gauche qu’elle conduit pour les élections municipales.

M.Picard Point Presse 1Le maire sortant est la première à présenter ce samedi 8 février la liste d’union à gauche qu’elle conduit pour les élections municipales.

Sept têtes de liste sont annoncées en ce début février, pour les élections municipales à Vénissieux : Michèle Picard, maire sortant (soutenue par le PCF, le PG et le Front de gauche, le MRC et Europe Ecologie les Verts) ; Lotfi Ben Khelifa (PS et PRG) ; Marie Seemann (Lutte ouvrière) ; Eleazar Bafounta (Union des voix) ; Samia Hamdiken-Ledésert (ex-PS, divers gauche). Maurice Iacovella a reçu l’investiture de l’UDI ; Christophe Girard celle de l’UMP et du Parti chrétien démocrate. Le maire sortant est la première à présenter ses 48 colistiers, ce samedi 8 février à 10 heures, à la salle Irène-Joliot-Curie.
Pour la première fois, donc, depuis 1971, PCF et PS vont se trouver sur des listes séparées pour des élections municipales. Cette première liste d’union de la gauche était formée de 23 candidats communistes, 7 socialistes et 5 “personnalités démocrates”. Confrontée à deux listes concurrentes, elle avait remporté au premier tour 61,80% des voix. Le conseil municipal comptait alors 35 membres. Il en faut aujourd’hui 49, à parité hommes et femmes.
Depuis, l’union avait toujours été reconduite sur un programme partagé, malgré parfois des tensions, comme en 2001. Mais en cette année 2014, la désunion est au programme
Depuis au moins le début de l’automne 2013, on sentait bien que le fossé s’élargissait entre les partenaires, jusqu’au constat d’échec enregistré le 23 janvier. Le lendemain, la présentation des vœux de la section socialiste servait au lancement de la campagne de Lotfi Ben Khelifa, qui conduit la liste “Ensemble pour Vénissieux” portée par le PS et le PRG. A la Maison des fêtes et des familles, le ton était donné par les affiches “LBK 2014” et, devant une salle bien garnie, le premier des socialistes recevait les renforts de la sénatrice de Paris Marie-Noëlle Lienemann, du premier secrétaire fédéral David Kimelfeld, du député Yves Blein, du conseiller municipal sortant et président du Sytral Bernard Rivalta, ainsi que d’Azedine Haffar, représentant départemental du PRG.
“Si nous avons décidé de construire une alternative à gauche, affirmait Lotfi Ben Khelifa, c’est parce que le Parti communiste ne s’est pas montré sensible à nos propositions, il n’a jamais entendu nos remarques. Notre candidature est le seul moyen de défendre des idées que nous sommes les seuls à promouvoir. Nous ne proposons pas une alternance, un simple changement de casting pour jouer la même pièce ; nous proposons une alternative ambitieuse qui ressemble aux Vénissians dans leur diversité. C’est pourquoi notre liste sera composée aux trois quarts de membres de la société civile.”
Mais comment en est-on arrivé là, alors que le bureau national du Parti socialiste avait “enjoint” (le terme est de M. Ben Khelifa) la section vénissiane de reprendre d’ultimes négociations avec le PCF ?

Se taire ? Pas le genre du PCF

La rencontre avait été précédée par l’envoi d’une lettre de Lotfi Ben Khelifa à Michèle Picard (lettre rendue publique par le PCF), encadrant les discussions en ces termes : “Les socialistes vénissians sont favorables à la Métropole de Lyon. Aussi, nous vous demanderons de vous engager à ne pas faire de votre opposition à ce projet un sujet de campagne. Nous refuserons également, de toute évidence, de souscrire à un projet communal et/ou à une campagne électorale qui s’inscriraient en résistance à la politique nationale”. Pour suivre, le chef de file des socialistes vénissians réitérait “la demande légitime d’un partage paritaire entre le PC et le PS au sein de la majorité et de l’exécutif ainsi qu’au Grand Lyon”.
Autant dire que c’était une réunion pour rien, commentait plus tard Serge Truscello, le secrétaire de la section communiste, puis la candidate Michèle Picard à l’occasion d’une conférence de presse. À leurs côtés avaient pris place les co-présidents du comité de soutien Guy Fischer et André Gerin, Idir Boumertit pour le Parti de gauche, Georges Botteix pour Europe Ecologie Les Verts ainsi que Djil Ben Mabrouk, personnalité locale.
Demander le partage paritaire, rappelait S. Truscello, c’est oublier que la liste va se composer de militants du PCF, du Front de gauche, du PG, du MRC et d’EELV, ainsi que de personnalités vénissianes telles que Djil Ben Mabrouk. Mais surtout… ce qui a été jugé rigoureusement impossible, c’était de taire analyse et critiques tant sur la construction de la Métropole de Lyon que sur maints aspects de la politique gouvernementale. “Il serait interdit de parler des difficultés dans lesquelles hausses d’impôts ou de TVA plongent nos concitoyens ? s’étonnait Michèle Picard. Des coupes drastiques dans les subventions aux associations, de la baisse des dotations aux communes ? Quant à la Métropole… Les inquiétudes sont quand même bien légitimes ! Où vont aller les compétences du Conseil général transférées, telles que le handicap, la petite enfance, les collèges, le 3e âge ? Quelles seront les compétences laissées aux communes ? Avec quels budgets ? On ne peut pas nous demander de nous taire sur des sujets aussi importants. Travailler en partenariat, on le fait tous les jours, mais si on ne s’était pas bagarrés, on n’aurait pas plus obtenu le métro que l’hôpital aux Portes du sud ou le maintien du CIO ! Quant au Puisoz, ce n’est pas la Ville qui bloque le projet mais bien le Grand Lyon. Alors, demain, on défendra de la même manière Vénissieux dans la Métropole.”
“On avait dit que chacun pouvait garder son opinion sur la Métropole, complète Serge Truscello. Qu’on ait voulu nous imposer le contraire montre la volonté de ne pas aboutir à un accord.” Au-delà, l’analyse est qu’il y a “une stratégie du PS pour s’attaquer à des villes dont le maire est communiste, apparenté, ou Front de gauche”. Exemples : Saint-Denis, Dieppe, Arles, où le PS a décidé de faire des listes autonomes mais aussi Vaulx-en-Velin, Grigny et Vénissieux.
“Avec Michèle Picard, nous allons présenter samedi une liste de rassemblement avec les forces politiques déjà engagées, comme avec des personnalités et des habitants de la ville, conclut Serge Truscello. Notre volonté est bien de tenir le cap à gauche, battre la droite et l’extrême droite, faire reculer l’abstention”.

La liste sera dévoilée à 10 heures, à la salle Irène-Joliot-Curie.

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