Hamid Boukhir, le président du Conseil syndical, est conscient de l’opportunité unique que représentait le plan de sauvegarde signé en 2006. Sans l’aide de l’État, de la Ville de Vénissieux, du Grand Lyon, du Conseil général et du Conseil régional, sans oublier l’accompagnement technique du Pact Arim, jamais les habitants n’auraient pu faire face à l’ampleur des travaux de réhabilitation. “Chaque foyer a payé en moyenne 3 000 euros, a-t-il expliqué. Normalement, nous aurions dû payer 16 000 euros.”
La liste des travaux est assez impressionnante : ravalement des façades, isolation de tous les pignons, réfection des terrasses, des fenêtres, du réseau d’arrivée et d’évacuation des eaux, sécurisation des montées d’escaliers, mise aux normes du réseau de chauffage, pose d’un double vitrage… La copropriété est métamorphosée. Elle est même devenue exemplaire sur le plan énergétique, avec une baisse de 30 % des consommations de chauffage.
Autres chiffres qui ne trompent pas : les impayés dans le budget de fonctionnement se sont stabilisés sous les 10 %, la part de propriétaires occupants est remontée de 40 % à 60 %, et les prix de vente au m2 ont quasiment quadruplé depuis 2003. “La volonté politique l’a emporté sur le défaitisme et la chronique d’une mort annoncée, a déclaré le maire, Michèle Picard. Les lignes peuvent bouger et les horizons s’éclaircir, à condition que tout le monde tire dans le même sens. »
Preuve supplémentaire : les aménagements extérieurs de la copropriété devraient être réalisés dans les mois prochains. Le financement sera assuré par le Grand Lyon dans le cadre des budgets du Grand projet de ville (GPV).
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