Lundi 30 mai, une classe sauvage sera organisée à l’école Henri-Wallon pour protester contre le non remplacement d’une enseignante de CM1. Un problème devenu récurrent. En début de semaine, une centaine de personnes ont manifesté devant l’inspection de circonscription (68, avenue Georges-Lévy) à l’appel du SNUipp. Les parents d’élèves, enseignants, délégués départementaux de l’Education nationale (DDEN) étaient soutenus par le maire, Michèle Picard, accompagnée des conseillers généraux vénissians, Marie-Christine Burricand et Christian Falconnet. Outre les non remplacements, les manifestants ont attiré l’attention sur la suppression complète de l’accueil des deux ans en maternelle dans les écoles ordinaires et le manque de formation des enseignants.
“Le Rhône a été placé dans une situation intenable par le ministère, précisait un représentant du SNUipp. 320 personnes partent à la retraite. Or il n’a été autorisé le recrutement que de 60 stagiaires au concours 2011.” Michèle Picard rappelait que la situation dans l’Éducation nationale va en s’aggravant : “Le problème de non remplacement est départemental. C’est le résultat des suppressions de postes et de la politique gouvernementale. Le moindre congé maternité n’est pas remplacé alors que ces absences sont prévues…. Nous nous mobilisons car nous refusons la casse de l’école. Depuis la rentrée 2010, plus de 500 journées d’enseignants n’ont pas été remplacées sur Vénissieux.”
Bernard Curtet, directeur de l’école Jean-Moulin, qui a eu à plusieurs reprises à gérer le non-remplacement d’enseignants dans son établissement, ne décolère pas : “ Le sentiment des parents et des enseignants, c’est que la situation de l’école empire. Aujourd’hui il est plus que jamais question de coupes budgétaires et d’inégalités sociales.”
Classe sauvage à Henri-Wallon dès lundi matin
Quelques jours après cette manifestation, nouveau clash au groupe scolaire Henri-Wallon. Une classe sauvage va débuter lundi matin. Le maire, accompagné d’élus, a annoncé qu’elle sera aux côtés des parents d’élèves. “Depuis le 23 mai, indiquent deux mamans, nos enfants scolarisés en CM1 n’ont plus de professeur. On nous a dit qu’il n’y aurait pas de remplaçant jusqu’au 24 juin. Les élèves sont dispatchés dans d’autres classes, ou on nous demande de les garder à la maison, alors que nous sommes en Zone d’éducation prioritaire ! On se fiche de nous. On ne peut pas admettre que nos enfants ne travaillent pas pendant un mois.”
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