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L’hôpital n’est pas une entreprise

Lundi en début d’après-midi, les salariés de l’Établissement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) La Solidage et du pôle hospitalier mutualiste Les Portes du sud organisaient une assemblée générale à l’appel de la CGT. Cette réunion avait pour objectif d’informer les élus, notamment le maire, Michèle Picard, de la remise en cause par la Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personnes (FEHAP) des conventions collectives 51 et 69 qui s’appliquent aux personnels de santé.

“Sous couvert d’optimisation, la FEHAP veut tailler à la hache dans les acquis sociaux, précise-t-on à la CGT. Elle justifie cette mise à mal par un contexte économique qui fragilise financièrement un grand nombre de ses établissements. Nous contestons cet argument ; il s’agit en fait d’un choix politique qui consiste à faire payer aux salariés les conséquences d’une crise dont ils ne sont pas responsables. Les représentants de la fédération veulent remettre en cause tous nos acquis sociaux. Devant ce recul sans précédent de nos conventions, les salariés manifestent leur colère et exigent l’arrêt de cette forfaiture.”
Les personnels des Portes du sud et de La Solidage ont dressé la liste des acquis qu’ils risquent de perdre. “Aujourd’hui, si nous travaillons un jour férié, il est récupéré et primé ; à l’avenir, ce sera soit la prime, soit la récupération. Si une auxiliaire de vie devient aide-soignante, son ancienneté est conservée ; demain elle perdra la prime d’ancienneté. Quant à l’allocation de départ à la retraite, elle diminue comme peau de chagrin : 2 mois d’indemnités après 30 ans de carrière contre 6 mois après 25 ans aujourd’hui. En cas  de licenciement économique,  il n’y aurait plus de consultation des représentants du personnel. Ce sont 60 ans de lutte et de négociations collectives nationales que la FEHAP remet en cause. Si on rajoute à cela la dégradation des conditions de travail par manque d’effectif, la non-reconnaissance des diplômes, les propositions de rénovation faites par les employeurs sont de véritables provocations. Tous ensemble nous devons régir vite avant qu’il ne soit trop tard.”

Pour le maire, cette assemblée générale a été riche d’enseignements. “Encore une fois nous assistons à la politique de casse du gouvernement. La santé n’est pas épargnée. Au nom de la maîtrise comptable, il s’agit de réduire les dépenses de santé et de transformer les structures hospitalières en entreprises : la santé devient une activité commerciale et est finalement considérée comme une marchandise. On est face à un système de santé à deux vitesses, qui accentue les inégalités entre les Français. Il est urgent de se mobiliser contre ces attaques sans précédent.”

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