
Mardi 12 octobre, la manifestation lyonnaise partira à 10h30 de la place Ambroise-Courtois (métro Monplaisir-Lumière)
Pour les militants syndicaux et politiques locaux, il y a un bon test pour voir si le combat qu’ils mènent trouve des prolongements dans la population : c’est celui de la distribution de tracts sur le marché des Minguettes. “D’ordinaire, souligne Gérard Vaysse (NPA), il est assez difficile de susciter un intérêt pour les questions politiques. Mais sur la question des retraites, l’accueil est tout à fait différent. Même si nous ne nous adressons pas en priorité à des salariés, les gens se sentent concernés. Beaucoup sont sans emploi ou vivent de minima sociaux, et ils comprennent bien qu’ils paieront encore plus durement que les autres le recul social que veut nous imposer le gouvernement. »
Le collectif vénissian “Faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites” est composé de responsables locaux du PCF, du NPA, de la CGT, de la FSU et du Parti de gauche. À quelques jours de la journée d’action du 12 octobre, tous sont unanimes pour dire que “ça bouillonne”. “Ce que l’on sent monter assez fortement, précise Claude Guillot, secrétaire des retraités CGT à l’union locale, c’est l’idée qu’il y a d’autres sources de financement possibles, et le que le progrès social n’est pas nécessairement contradictoire avec le progrès économique.” Pour Bernard Curtet (FSU), “quand on parle retraite avec les gens, on n’évoque plus l’âge, l’espérance de vie ou la démographie, les thèmes que voulait imposer le gouvernement ; on débat maintenant de la répartition des richesses dans la société. C’est une évolution qui montre que l’opinion publique n’est plus dupe.”
Serge Truscello, responsable CGT à Bosch et militant communiste, en veut pour preuve la manifestation de samedi dernier, à Lyon : “On y a vu des personnes qu’on ne voit pas d’habitude. La mobilisation monte. Il y a un vrai ras-le-bol contre la politique menée par Sarkozy. Les gens sentent que s’ils obtiennent le retrait de la réforme des retraites, ils porteront un coup sérieux à un gouvernement qu’ils ne supportent plus.” Marie-Christine Burricand, conseillère générale communiste, estime pour sa part que “la coupe est pleine, tellement pleine qu’on peut aller vers l’épreuve de force avec le pouvoir, c’est dans le domaine du possible.”
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