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Recyclage : Mecaware mise sur « l’or blanc »

La start-up vénissiane a trouvé un partenaire capable de raffiner le lithium qui compose les batteries. De quoi renforcer l’autonomie européenne pour les matériaux des batteries.

À Vénissieux, Mecaware dispose d’un laboratoire pour les tests, ainsi qu’un démonstrateur et un bureau d’études.

À défaut de disposer de matières premières, pourquoi ne pas les recycler ? Fondée en 2021 et implantée à Usin Lyon Parilly depuis 2023, Mecaware a saisi l’importance de produire des matériaux stratégiques à partir de batteries en fin de vie et de rebuts. Son savoir-faire a attiré l’œil de l’État, qui soutient pleinement cette activité capable de doper l’industrie. Le plan France 2030 lui a octroyé 22 millions d’euros, sur les 40 millions levés en 2023 pour développer son pilote pré-industriel.

Alors que l’entreprise se prépare à lancer la phase d’industrialisation de son procédé innovant, elle multiplie les partenariats pour que les métaux recyclés puissent être réutilisés. Cet écosystème vertueux se construit à l’international, mais aussi localement. Ainsi, Tokai Cobex (ex-Carbone Savoie), situé à 200 mètres du centre technique de Mecaware, récupère le graphite.

Sécuriser la chaîne d’approvisionnement

Pour le lithium, Mecaware s’est récemment tourné vers le Portugal. En juin dernier, un accord de principe a été signé avec Lifth-One, filiale de Lifthium Energy. Ce groupe portugais est capable de raffiner 28 000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an. L’objectif de cette alliance est de structurer une dynamique de valorisation de la matière à l’échelle de l’Union européenne. Concrètement, Mecaware fournit du lithium recyclé de haute pureté. Le procédé de Lifth-One aboutit enfin sur une production du lithium répondant à des normes de qualité élevées.

« Lifth-One, en étant basé en Europe, garantit que la matière reste sur le continent, un facteur essentiel pour renforcer l’autonomie et la sécurité de la chaîne d’approvisionnement des batteries en Europe, » illustre Benoît Samanos, directeur des opérations de Mecaware.

Le flux du laboratoire à l’usine contribue à la viabilité technique et économique d’une filière bas-carbone. « En unissant nos technologies respectives, nous créons une synergie qui permet à chacune de nos entreprises de se perfectionner et de contribuer de manière plus efficace à l’essor d’une filière de recyclage des batteries plus innovante et durable, » explique Bernardo Gross, directeur des opérations de Lifthium Energy.

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