Le 25 novembre dernier, la tempête Bert a causé d’importants dégâts au parc de Parilly. Les rafales de vent y ont atteint les 142 km/h. Cet impétueux passage a eu raison de pas moins de 307 arbres, déracinés ou fortement fragilisés. Dont une bonne partie sur la colline, où la prise au vent est maximale.
« Avec cette tempête, c’était un vrai Mikado, déplore Pierre Athanaze, vice-président de la Métropole délégué à l’environnement (EELV). C’était l’hécatombe parmi les cèdres, les pins, les sapins et les cyprès. Ils avaient été plantés il y a 70 ans et étaient globalement en bonne santé. »
Hasard du calendrier, dès le lendemain, alors que les tronçonneuses vrombissaient pour débiter les troncs, des semi-remorques affluaient pour livrer de nouveaux arbres. Cet hiver, la Métropole de Lyon a la main lourde. Le gestionnaire de cet écrin de verdure de 178 hectares prévoit de planter 3 335 végétaux. Soit un bon millier de plus qu’à l’accoutumée.
Disposant précisément de 1 060 arbres et de 2 275 arbustes de 52 espèces, les forestiers ont un plan bien défini : il s’agit de remodeler la structure des boisements et diversifier leur peuplement. « Il faut une strate intermédiaire pour faire remonter le vent qui s’y engouffre, détaille Pierre Athanaze. Et on ne plante plus de conifères. Ils ne sont pas adaptés au dérèglement climatique et ont très peu de racines d’ancrage. »
Une plaine à végétaliser
Dans la plaine des sports, c’est une allée paysagère de 300 mètres qui est en train de prendre forme au départ du poste de garde, à deux pas du stade du Rhône. Pour cet aménagement, la Métropole débourse près de 100 000 euros. Les finitions seront réalisées début mars. 200 arbres, 840 arbustes et 175 plantes vivaces couvre-sols ont été livrés juste avant Noël. Les feuillus, de différentes classes d’âge, comptent deux ou trois ans de culture pour les plus jeunes et entre huit et dix ans pour les plus vieux. « Il faut planter gros, certifie Pierre Athanaze. Ces arbres poussent très vite et doivent commencer à faire de l’ombre rapidement. »
La méthode est similaire à celle appliquée à l’allée Rachel-Carson. Cet axe structurant du parc était connu sous le nom d’allée Charretière. Il était bordé de 120 tilleuls argentés qui avaient dû être abattus après avoir été attaqués par des champignons. Ces deux dernières années, 250 arbres et 2 100 arbustes y ont pris racine.
« Avec le nouveau cheminement, qui est perpendiculaire à l’allée Rachel-Carson, et sur un autre qui sera aménagé l’an prochain, nous aurons des floraisons échelonnées de février à novembre, prévoit l’élu écologiste. Cela développera la biodiversité et les pollinisateurs. S’il y a des insectes, il y a des oiseaux. Comme ces hérons gardes-bœufs que je viens d’apercevoir. »
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