Le club vénissian de boxe française savate célèbre ses quarante années. 2018 marque également le 25e anniversaire du titre de champion de monde de Valéry Boucher.
Vingt-cinq ans après l’exploit de Valéry Boucher, aucun autre pensionnaire du VBF, le club vénissian de boxe française savate, n’est parvenu à se hisser à un tel niveau, tant en individuel que par équipes. Mais le club a tout de même formé sur les quinze dernières années des athlètes de niveau national : Alaphilippe, Poblette, Jawasant, Ansoud, Soun, pour n’en citer que quelques-uns. Preuve que les bases sont solides, avec un quatuor de responsables très expérimentés : le champion du monde 1993 Valéry Boucher et son père Gaby, Bruno Rudzki et Rafik Chergui, qui tous privilégient le travail sur le long terme.
« Je ne désespère pas de voir des jeunes s’approcher du niveau international, souligne le président, Gaby Boucher. L’accompagnement des jeunes talents, c’est le cœur de notre mission. Beaucoup ont le potentiel pour devenir des cadors. Le plus dur en fait, c’est de faire en sorte qu’ils poursuivent leur ascension de façon linéaire. Ce n’est pas toujours évident car dans la vie d’un jeune il y a d’autres priorités. »
Et Rafik Chergui de citer l’exemple du cadet Gouled Mahamoud, qui a décroché un titre européen voici quelques mois : “Gouled est désormais junior 1re année, il a mis la boxe en veille pour passer son bac S en juin prochain, décision fort logique. Ce n’est que partie remise. Gouled fera quand même des galas cette saison et peut-être un interclubs. Et puis la relève est là. On peut notamment citer le benjamin Jawad Hadjaz qui a régulièrement été désigné meilleur styliste lors de ses sorties ».
40 % de féminines
Du haut de ses quarante printemps, le VBF a d’autres atouts à faire valoir : un public jeune (quelque 140 licenciés sur les 200 ont moins de 18 ans) ; une large proportion de Vénissians — « venus de Léo, La Pyramide, Darnaise, du Centre et du Charréard, et quelques-uns des communes voisines”, précise Rafik Chergui —, une mixité que bien des clubs d’autres disciplines lui envient (40 % de féminines) ; et une image de marque qui séduit — pas de violence, la technique privilégiée à la puissance.
Au VBF, avant tout combat ou assaut le salut s’impose. Debout, pieds joints et bras le long du corps, on porte le gant droit à hauteur du pectoral gauche, que l’on relève ensuite vers le côté droit. Une marque de respect du partenaire et des valeurs d’un club qui file avec sérénité vers son demi-siècle d’existence.
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