L’Ipsav (Interpro santé Vénissieux) est née d’un constat partagé par plusieurs professionnels de santé libéraux, résumé par son secrétaire général, le Dr Pascal Dureau : « Médecins, kinés, pharmaciens, podologues, infirmiers, sages-femmes… Vénissieux compte 240 professionnels de santé, mais très peu se connaissent entre eux. Un généraliste peut ne pas connaître le kiné ou l’infirmier avec lequel il a pourtant des patients en commun, et inversement. Du coup, chacun se prive d’éléments clés pour une bonne prise en charge de ses patients. Dans un territoire comme Vénissieux, avec de tels besoins, une meilleure coordination entre nous est absolument indispensable ».
L’Ipsav est une « Communauté professionnelle territoriale de santé », un statut créé par une loi de janvier 2016 et que le Plan santé présenté par Emmanuel Macron le 18 septembre entend développer.
Dans un premier temps, l’objectif de cette coordination est d’améliorer la sortie d’hospitalisation et le maintien à domicile des patients, et de créer du lien avec le secteur social. « La coordination des libéraux rassure les médecins hospitaliers, explique Laetitia Bouillod, infirmière, c’est la garantie que leurs patients ne sont pas renvoyés dans la nature, livrés à eux-mêmes ».
Comptant pour l’instant une cinquantaine de membres actifs, l’Ipsav vise les 150 adhérents à l’horizon 2020. Elle est présidée par un kinésithérapeute (Franck Batisse), son trésorier est un pharmacien (Dr Patrick Cabrol), son bureau compte neuf personnes, dont un biologiste, une orthophoniste, une infirmière, une podologue, etc.
L’Agence régionale de santé (ARS) a commencé à soutenir l’Ipsav, en lui accordant une première subvention de 10 000 euros. « Une contractualisation avec l’ARS devrait intervenir bientôt, annonce le Dr Dureau. Elle définira les objectifs de l’Ipsav, son périmètre géographique, les engagements de chaque partie prenante, ses moyens, les modalités de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation. »
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