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Corinne Cavet vous présente ses « cousins éloignés »

Jusqu’au 10 novembre à l’épicerie-comptoir Porte-Pôt, la Vénissiane Corinne Cavet dévoile en peintures un monde imaginaire peuplé de créatures que l’on peut adopter. Une sorte de big bang d’un univers inconnu.

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Ils font en quelque sorte partie de sa famille, ces cousins éloignés dont Corinne Cavet nous présente les portraits jusqu’au 10 novembre à l’épicerie-comptoir Porte-Pôt. Il faut dire qu’ils l’accompagnent depuis si longtemps. Tout commence souvent par une formule magique : Il était une fois. Il était donc une fois une jeune Vénissiane qui avait fait ses études aux Beaux-Arts de Dijon, dont elle sortit « des projets plein la tête ».

« Lorsque j’étais petite, mes parents et mes maîtres d’école trouvaient que j’étais rêveuse, bourrée d’imagination. Je lisais beaucoup de contes de fées et de légendes de tous les pays, que j’ai interprétés, revisités. J’adorais aussi Valérian et ses aventures dans des mondes parallèles. »

Corinne entame sa vie d’adulte, devient designer, styliste, décoratrice, participe aux ateliers d’arts plastiques Henri-Matisse et, pendant tout ce temps, ce petit monde devient « une évidence qui mûrit ». Puis arrive « l’urgente nécessité » d’accoucher d’une genèse, ce qui se fait entre 2011 et 2012. « Les personnages principaux sont sortis, j’en ai déjà peint une vingtaine et d’autres se bousculent. »

Corinne leur donne à tous un visage, un animal totem, un nom (Mélyséa, Ismet, Belgéas, Elkom Mirnaâg, Heïka Oyké, Alméa…) et un arbre généalogique. Elle s’amuse des réactions de quelques-uns de ses proches qui s’étonnent du manque de sérieux de telles activités, bercées par tous ces noms à coucher dehors. Elle les renvoie aussitôt à Bulbizarre, Akwaknak et autres Pikachu que tellement de gens, grands et petits, se sont amusés à traquer dans nos villes et campagnes cet été.

Un monde ne suffit pas

Difficile de cataloguer les siens de personnages ! Ils ont de grands yeux qui pourraient sortir de mangas, s’apparentent parfois à des mandarins, des potentats orientaux, des princesses médiévales, arborent des coiffures et des costumes incroyables, ne sont pas tout à fait humains et, surtout, expriment la douceur, la mélancolie, la bonté, la malice ou la méfiance. Ils sont pour elle comme « des cousins lointains » qu’elle a envie de présenter et qu’elle voudrait faire adopter par ceux qui le désirent. Ce qui commence d’ailleurs à se faire. Elle les a présentés une première fois lors d’une Cour des Art’s organisée par les anciens élèves de l’école Pasteur à la salle Irène-Joliot-Curie, où ils ont beaucoup plu. Depuis le vernissage de son expo au Porte-Pôt, ils ont également été appréciés par des personnes de tous âges et quelques-uns ont déjà été adoptés.

« Ce n’est pas un refuge, se défend Corinne. Je sais qu’autour de moi le monde est cruel. Mais je préfère être d’une humeur joyeuse et me placer dans le partage. »

Maintenant que ses personnages sont présents physiquement à travers toutes ses peintures, Corinne a commencé à écrire leur histoire qu’elle voudrait présenter à un éditeur. « Un récit de quête avec plein d’aventures, de rencontres et, chaque fois, une clef délivrée qui va s’additionner à d’autres clefs. J’envisage aussi des projets pédagogiques avec les écoles autour de cet univers. Les enfants pourraient s’emparer des personnages et leur inventer d’autres aventures. »

Jusqu’au 10 novembre à l’épicerie-comptoir Porte-Pôt, 329, route de Vienne, Vénissieux. Renseignements : 04 72 62 86 18.

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