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Le vélo à Vénissieux, un développement en pente douce

L’usage quotidien du vélo progresse doucement dans la commune, au rythme de l’aménagement de nouvelles pistes cyclables. On est encore loin du niveau de pratique observé dans les pays nordiques, mais les mentalités évoluent.

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En France, selon l’Insee, un salarié sur deux travaille à moins de 8 km de chez lui. Pourtant, seulement 3 % des Français choisissent la “petite reine” pour leurs trajets quotidiens ! Et à Vénissieux ? Difficile d’avoir des statistiques plus précises. “On progresse, mais doucement, avance Cécile Vigouroux, responsable du service municipal de l’environnement. C’est la même chose en ce qui concerne les créations de pistes cyclables : nous disposons d’un schéma directeur intégré au plan “modes doux” de la Métropole. Il recense tous les futurs aménagements de voiries. Dès qu’une rue ou une avenue doit être refaite, si une piste cyclable est prévue, alors elle est réalisée. C’est pour ça qu’à certains endroits, il peut n’y avoir qu’une portion de piste cyclable. Tout ça se dessine morceau par morceau, petit à petit. Mais bientôt, il sera possible de relier en vélo le quartier du Moulin-à-Vent au plateau des Grandes Terres, en passant par Parilly, le centre-ville et les Minguettes.”

“À Vénissieux, les pistes cyclables sont déjà en nombre suffisant pour commencer à satisfaire les utilisateurs de vélos, estime d’ailleurs Georges Bottex, adjoint au maire en charge des déplacements urbains et de la voirie. Mais une autre question se pose pour nos habitants : où peuvent-ils garer leurs vélos ? Dans les immeubles, c’est souvent compliqué : il faut les monter sur les balcons, les descendre dans les caves… Faire ça tous les jours, je comprends que cela puisse décourager. Cette problématique, nous en discutons avec les bailleurs. Mais ce n’est pas, il faut être honnête, leur priorité. C’est le serpent qui se mord la queue : ils ne veulent pas budgétiser cela car il n’y a pas assez de demande ; et en parallèle, il n’y a pas de demande parce qu’il n’y a pas de local pour les vélos ! Or, pour fonctionner, le vélo doit être facile comme une voiture que l’on gare en bas de chez soi le soir et dans laquelle on saute le matin pour partir au travail.”

250 euros par an

À Vénissieux, il n’y a pas encore eu de comptage global du nombre de vélos passant quotidiennement dans les rues. Quelques études ont néanmoins été réalisées à certains points : chemin des Balmes circulent par exemple tous les jours environ 600 vélos par jour, et 400 le long du T4. “Les habitants ont tout à gagner à pratiquer plus le vélo”, indique Sandrine Perrier, élue EELV au conseil municipal de Vénissieux.

Un bénéfice qui se constate sur plusieurs points. La santé, tout d’abord. Selon le Club des villes et territoires cyclables — dont fait partie Vénissieux —, faire du vélo tous les jours réduit de 30 % les risques de maladies cardiaques, de 24 % ceux d’AVC, de 15 % à 40 % ceux de développer un cancer et de 20% les cas de diabète.
Faire du vélo ne serait par ailleurs pas particulièrement dangereux en ville : les cyclistes ne représentent en effet que 4 % des blessures dans les rues, bien loin derrière les conducteurs d’automobile (51,5 %), les motards (18,2 %) ou encore les piétons (13,4 %). “On entend souvent que prendre le vélo en ville, c’est se retrouver dans les gaz des pots d’échappement, note Sandrine Perrier. C’est faux. Déjà, les cyclistes adaptent leurs positionnements au feu rouge, pour ne pas se retrouver derrière les voitures. De plus, les études montrent que l’on respire plus de pollution à l’intérieur de l’habitacle que sur un vélo.”

Sans compter que l’’impact financier d’une adoption du vélo n’est pas négligeable non plus. Une voiture coûte en moyenne — entre l’assurance, l’essence et l’entretien, sans compter les frais de parking — 5 000 euros. Le coût d’un vélo ? Tout juste 250 euros !

Pas de Velo’v avant — au moins — 2018

Reste la question — qui revient régulièrement dans les conseils de quartier :  à quand des Velo’v à disposition à Vénissieux ? Ce n’est, a priori, pas pour tout de suite. La mise à disposition de vélos en location courte durée à Lyon et Villeurbanne se fait en effet dans le cadre d’un contrat passé entre les deux villes et JCDecaux. Le deal ? Du mobilier urbain de publicité contre un service de location de vélos. Un marché qui tient jusqu’en 2018. Le prochain appel d’offres, qui interviendra fin 2017, devrait intégrer 1 000 Velo’v supplémentaires et peut-être même des vélos à assistance électrique — notamment pour améliorer la desserte des collines de la Croix-Rousse, de Fourvière et de la Duchère. JCDecaux étendra-t-il son offre à la petite couronne lyonnaise ? Rien n’indique pour l’instant que la réponse sera positive…

“Pour Vénissieux, la solution pourrait venir d’un autre mode de location partagée, mutualisé entre villes du sud-est de l’agglomération, soit en courte durée soit en longue durée, propose Georges Bottex. Cela se fait à quelques endroits en France. Mais c’est un dossier sur lequel nous ne nous sommes pas encore penchés.”
En attendant, les agents de la Ville montrent l’exemple. “En 2010, nous avions mis en place un plan de déplacement, rappelle Cécile Vigouroux. L’objectif était de réduire l’utilisation de la voiture au profit des modes doux, dans le cas des trajets domicile-travail et professionnels. Cela fonctionne, puisque le nombre d’utilisateurs de vélo a doublé en cinq ans. De plus, les vélos à assistance électrique mis à disposition ont déjà roulé plus de 10 000 km au total.” La preuve qu’avec du volontarisme, l’adoption du vélo ne rencontre que peu de freins.

1 Commentaire

1 Commentaire

  1. MIllet Pierre-Alain

    26 septembre 2015 à 16 h 56 min

    une remarque amicale pour le journaliste. Il n’est pas nécessaire d’être écologiste pour faire du vélo, comme semble l’indiquer le sous-titre du journal… On espère d’ailleurs bien que de plus en plus d’habitants de toutes opinions s’y mettront!
    D’ailleurs 5 élus ont participé à la convergence vélo, dont deux communistes et une socialiste…

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