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Au Certa, un conflit social dans l’impasse

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Sept des douze formateurs du Centre régional des techniques avancées (CERTA) entament leur cinquième semaine de grève. Ils dénoncent d’abord une mauvaise organisation du travail. La direction réfute ces accusations. Une situation de blocage inquiétante, en pleine période d’examens pour les stagiaires.

C’est un lourd climat qui pèse actuellement sur le Certa. Le centre de formation de la rue de la Démocratie, qui a formé ou accompagné 25000 personnes depuis sa création il y a 30 ans, vit assurément l’une des pires crises de son histoire. La grève déclenchée le 6 mai par un groupe de sept formateurs sur douze — le centre compte au total 29 salariés — n’en finit plus. Elle est entrée ce mardi dans sa 5e semaine.

Les revendications portent sur une augmentation de 20 % des salaires les plus bas, une harmonisation des rémunérations entre formateurs techniques et généralistes, l’annulation d’une sanction visant un formateur, mais avant tout sur “une amélioration des conditions d’organisation du travail”. Les grévistes dénoncent “un matériel vétuste, des modules de formation inadaptés aux moyens techniques et humains, un mauvais management alors que le nombre de cadres ne cesse d’augmenter, un manque de dialogue”, voire “les diktats et l’autoritarisme” dont ferait preuve la direction. Toutes les rencontres organisées depuis le début du conflit, notamment la table ronde du 22 mai en présence du président du Conseil d’administration, Alain Mougniotte, se sont soldées par des échecs. Le dialogue semble devenu impossible. Une situation d’autant plus inquiétante que les stagiaires (Bac pro, BEP, CAP…) sont en pleine période d’examens et que le Certa est lui-même un centre d’examens.

“J’ai tout fait pour que les stagiaires ne soient pas pénalisés”, souligne Wilfrid Aubert, le directeur des lieux. Concernant les revendications des grévistes, il écarte les augmentations salariales, “totalement impossibles sans mettre en péril le Certa”, et la demande d’annulation d’une sanction disciplinaire, “qui ne saurait être discutée dans le cadre d’un mouvement collectif”. Mais sur l’organisation du travail, Wilfrid Aubert n’écarte pas l’idée de “pouvoir travailler ensemble à des améliorations”. Même s’il indique aussitôt “avoir fait de gros efforts” depuis sa prise de fonction en avril 2013. “Nous avons mis en place un nouvel organigramme avec des fiches de postes, précise-t-il. Nous avons recruté un nouveau responsable pédagogique pour remplacer l’ancien qui était contesté, nous n’avons jamais refusé aucun devis pour remplacer du matériel…”

Un discours aux antipodes de “la situation catastrophique” décrite par les grévistes. La question est maintenant de savoir comment le Certa, qui forme quelque 400 personnes par an, dont une bonne part de Vénissians, va pouvoir sortir de cette impasse.

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