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Budget municipal : l’école en pole position

Le budget primitif de la Ville pour l’année 2013 s’élève à 105 millions d’euros. Le secteur “Enseignement-école” y prend la première place. Le secteur “Démocratie locale” connaît la plus forte progression.

D’un montant de 105 millions d’euros, dont 20 consacrés à l’investissement, le budget primitif de la Ville a été adopté par toutes les voix de la majorité. Le secteur “Enseignement-école” y prend la première place, reléguant l’administration générale au deuxième rang. Le secteur “Démocratie locale” connaît la plus forte progression.

 

L’engagement avait été pris devant le conseil municipal lors du débat d’orientations budgétaires, en janvier. Il a été confirmé le 25 mars, à l’occasion du vote du budget primitif 2013 : pour la deuxième année consécutive, la Ville n’augmentera pas ses taux de taxes locales, qui resteront au niveau de 2011. Les recettes attendues de cette fiscalité directe seront pourtant en augmentation de près de 1 million, en raison de l’évolution de 2,8 % des bases fiscales dont 1,8 % inscrits dans la Loi de Finances.
Est-ce parce que la réforme des rythmes scolaires en 2014 nécessite une montée en charge que le premier poste de dépenses devient le secteur “Enseignement école” ? Doté de 18 millions d’euros, il absorbera près du quart du budget de fonctionnement (84 millions d’euros). L’administration générale, en baisse de près de 2 millions, passe à la deuxième place. En septième position, la démocratie locale est le secteur qui gagne le plus, en valeur et en pourcentage : + 2,6 millions et + 3 %.
Côté investissement (20,6 millions), 3 millions iront à la maintenance du patrimoine bâti et 8 millions seront consacrés au développement du patrimoine. Dans ce cadre, la reconstruction de l’école et de la maison de l’enfance Joliot-Curie remporte la part du lion : 4,6 ME. La sécurisation de la Maison des services publics de Vénissy vient ensuite avec 1 ME, puis le groupe scolaire du Centre et l’amélioration de l’espace public (800 000 euros chacun). Autant de travaux lourds, qui nécessiteront un recours à l’emprunt “peut-être plus important que les années précédentes”, anticipait Évelyne Ebersviller, l’adjointe au maire déléguée aux Finances. Précisons que le “stock de dette” de Vénissieux au 1er janvier 2013 se monte à 57,5 ME soit 973 euros par habitant. “On est bien en deçà des villes situées dans la même strate”, assurait le maire.
Voilà pour le cadre. Un cadre contraint, remarquait Évelyne Ebersviller, puisque la Ville ne maîtrise que 39 % de ses recettes. Pour 61 %, elle dépend donc de décisions qui tombent d’en haut, principalement de l’État et du Grand Lyon. Ce qui amenait l’élue communiste à s’inquiéter des conséquences qu’aurait la formation de l’Eurométropole sur les finances des collectivités locales.

L’opposition très critique
Dans la discussion, Maurice Iacovella (“Rassemblement des Vénissians”, opposition) insistait justement sur les efforts que la réforme des rythmes scolaire et l’Eurométropole demanderaient à la collectivité. Considérant que le budget proposé n’était “pas à la hauteur des circonstances”, il annonçait un vote contre et son abstention sur les taux. Christophe Girard (divers droite) accumulait les critiques : orientations inquiétantes, déni de réalité, sectarisme, management catastrophique… Un fil de réflexions qui l’amenait à lire des extraits d’un rapport établi par la Miilos -mission interministérielle d’inspection du logement social- dont une partie épingle sévèrement la gestion de la Sacoviv sur la période 2007-2010 (une analyse contestée par le conseil d’administration de la Saco). Une digression que le maire jugeait “ubuesque” : “Le rapport en discussion ne porte pas sur le budget de la Sacoviv. Il fallait poser une question diverse !”
Après ses vives critiques, M. Girard annonçait que son groupe s’abstiendrait sur le budget et voterait contre les taux proposés pour les taxes. Quelques interventions plus tard, le conseiller général communiste Christian Falconnet eut beau jeu de rappeler à ses collègues de droite qu’au Conseil général, la majorité (de droite) venait de faire voter une augmentation de 16,47 % du taux de la taxe foncière…
Sur l’air de “Tout va très bien, Madame la marquise”, le conseiller municipal Yvan Benedetti (exclu du FN, temporairement) a tonné : “Votre budget, c’est de la bonne orthodoxie communiste. On dirait un poème d’Aragon” [sic]. Et il s’étranglait à l’idée que des associations “ouvertement pro-immigrés” telle la Cimade reçoivent des subventions municipales. “La référence à Aragon est un compliment, rétorquait le maire. Pour la République française, votre parti représentera toujours Pétain, Laval et Papon tandis que le PCF restera le parti des fusillés et de la MOI.” Une déclaration vivement applaudie par les habitants présents dans la salle.

“Vénissieux est dans une spirale positive”
Avec les interventions de la majorité, le ton a baissé. Marie Seeman (Lutte ouvrière) se félicitait des choix budgétaires faits et du soutien affirmé aux plus défavorisés. Relevant la stabilité des taux d’imposition, Geneviève Soudan (Vénissieux Écologie) regrettait que toutes les collectivités n’aient pas de la même façon tenu compte des difficultés dans lesquelles sont plongés nombre de nos concitoyens. “L’opposition critique mais voit rarement le service rendu à la population et le sérieux de la gestion”, ajoutait Eleazar Bafounta (PRG), rappelant que les finances de Vénissieux ne sont empoisonnées par aucun emprunt toxique.
Au nom du groupe socialiste, Jeff Ariagno se félicitait du maintien des taux et du niveau élevé de l’investissement. Il constatait aussi le maintien de l’effort de l’État et du Grand Lyon en faveur des villes populaires, ce qui l’amenait à déclarer à ses collègues : “Nous avons toute notre place dans le schéma de développement de la future métropole.”
Une analyse très contestée par le groupe communiste et apparentés. “Dans un contexte de restriction et de rigueur, ce budget est à la fois offensif et de résistance”, estimait Henri Thivillier, son président. Mais la perte d’autonomie financière “quasi-certaine” de la Ville au sein d’une Euro-métropole est en revanche sujet d’inquiétude : “Ce projet vise à réorganiser notre pays au nom de la concurrence et de la compétitivité entre les grandes agglomérations européennes”. Quant à Michèle Picard, le maire, elle décrivait la spirale positive dans laquelle se trouve Vénissieux. Et insistait sur “la place essentielle des collectivités locales au cœur du pacte républicain”.

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