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Roger N’Zembele libéré !

Dans les bras de Roger, sa fille Fendy qui ne le lâche plus

La première bataille est gagnée. Roger N’Zembele, ce Vénissian sans papiers retenu au Centre de rétention administrative (CRA) depuis le 28 mars a été libéré ce jeudi à 16 heures. Sa première visite a été pour l’école Léo-Lagrange où ses enfants sont scolarisés et d’où est partie une intense mobilisation. Mais sa régularisation est loin d’être acquise. Roger N’Zembele doit se présenter au tribunal administratif le 12 mai prochain. Les enseignants du groupe scolaire Léo-Lagrange devraient déposer un préavis de grève pour cette journée. La mobilisation continue.

Alors que sa compagne Ana-Maria, accompagnée d’amis et de représentants de RESF (Réseau Education sans frontières)  lui rendaient visite cet après-midi au centre de rétention administrative, Roger N’Zembele apprenait sa libération. Dès sa sortie, il s’est rendu à l’école Léo-Lagrange où l’attendaient ses enfants mais aussi les enseignants,  les militants de RESF, les parents d’élèves, les voisins et les élus, qui se sont mobilisés depuis le jour de son arrestation le 28 mars.

Très touché par cette immense solidarité, Roger remerciait tous ceux qui l’ont soutenu. Très ému, il raconte son arrestation : “Le 28 mars vers 10 heures, on a sonné à la porte. Ana-Maria a ouvert. Il y avait deux hommes et une femme. J’avais ma petite Fendy (2 ans) dans les bras. Le lundi je la garde, elle ne va pas à la crèche du centre social. J’ai de suite compris pourquoi ils étaient là. Ils m’ont emmené à l’hôtel de police puis au CRA à Saint-Exupéry. Le matin j’avais comme d’habitude accompagné Doudou et Bryan à l’école. Je devais aller les chercher à 11h 30.  C’était très difficile. Le premier jour,  je n’ai rien pu manger tellement j’étais mal.”

Les jours passent. Son obligation de quitter le territoire est confirmée au tribunal administratif. Le 14 avril , le juge des libertés statue sur la prolongation de la rétention. “Au tribunal,  mes trois enfants s’agrippaient à moi.” Mais à l’issue de l’audience la décison tombe : il retourne au CRA. “Ma compagne a pu venir me voir à plusieurs reprises grâce aux enseignants, aux personnes de RESF, à la famille qui ont pu l’accompagner. Tout le monde me tenait au courant de la mobilisation. Je connaissais même leur slogan. Il y a des moments où je n’avais pas le moral. Aujourd’hui je suis très heureux.” “Ce soir nous allons nous retrouver tous les cinq à la maison”, ajoute Ana-Maria heureuse de ce dénouement.
“Certes la première bataille est gagnée, c’est à dire sa libération du CRA, mais nous devons à nouveau nous mobiliser pour son jugement qui aura lieu le 12 mai  au tribunal administratif”, insiste Pascale Delorme, de RESF. Car Roger est toujours sous le coup d’une OQTF (Obligation de quitter le territoire). Les enseignants du groupe scolaire Léo-Lagrange restent bien entendu mobilisés. Ils doivent déposer un préavis de grève  pour le 12 mai.
Pour le député André Gerin, venu à l’école dès l’annonce de la libération, “la régularisation de Roger n’est pas encore gagnée. Nous allons nous battre pour cela. Cet homme est bien intégré,  il s’occupe de ses enfants. Or il a été traité comme un délinquant. Il faut remettre en cause toutes les lois liberticides promulguées  par Pasqua, Sarkozy… J’exige aussi la fermeture des centres de rétention.” Quant aux conseillers généraux, Marie Christine Burricand et Christian Falconnet, ils rappelaient l’importance de la mobilisation. “C’est ce qui a sans doute permis à Roger d’être libre ce soir. Même si la bataille n’est pas encore gagnée.” Le maire Michèle Picard,  dans un communiqué, s’est également félicitée de cette libération : “Ne pas tenir compte de son intégration à la vie sociale était inhumain et profondément injuste. La mobilisation des parents d’élèves, enseignants, associations, élus, citoyens a donc payé. C’est une première victoire qui doit nous conforter dans notre lutte contre cette machine répressive et aveugle, ordonnée par le gouvernement. Il faut maintenant exiger sa régularisation afin que Roger N’Zenbele puisse vivre dignement en France.”

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