Financièrement parlant, même si le prix du gaz est à la hausse, cet investissement reste judicieux. Alors qu’un MW/h coûte 80 euros si on le produit avec du fuel, il tombe à 60 euros avec le gaz, et à 24 euros avec le bois. “Le plus intéressant, on le voit bien, c’est le bois. Mais nous devions proposer une solution rapide à la préfecture pour nous mettre en conformité avec les nouvelles normes de rejet, rappelle Pierre-Alain Millet, adjoint au maire en charge du dossier. L’idéal aurait été de construire une seconde chaufferie bois, mais c’était beaucoup plus long à mettre en œuvre.”
La probabilité de voir une seconde chaufferie bois construite à Vénissieux reste toutefois forte. “Le prix du MW/h de bois reste très faible, il n’augmente que de 1 % à 2 % par an, au rythme de l’inflation, ajoute l’adjoint. De plus, cela nous permettrait de dépasser le cap des 50 % d’énergies renouvelables et donc de bénéficier d’une TVA à taux réduit à 5,5 % sur la globalité de la facture. Techniquement, la Ville de Vénissieux est prête à lancer ce nouveau projet. Mais ça ne dépend pas que de nous. Le Grand Lyon est en train d’élaborer un schéma directeur pour le chauffage urbain. Diverses hypothèses sont envisagées pour notre secteur géographique, il faudra nécessairement en tenir compte.”
Parmi ces hypothèses, l’une des plus avancées concerne la station d’épuration des eaux usées de Saint-Fons. L’idée est de récupérer l’énergie dégagée par le brûlage des boues et de raccorder cette nouvelle production de chaleur au réseau urbain de Vénissieux. Le Grand Lyon évoque également la construction d’une énorme chaufferie bois pour le sud-est lyonnais, qui aurait une puissance de plusieurs dizaines de MW. Auquel cas Vénissieux n’aurait aucun intérêt à une nouvelle installation biomasse.
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