51,7 %. C’est le taux d’abstention enregistré aux municipales de 2008. Avec des pointes à plus de 60 % dans certains quartiers. Un record. Alors que la campagne 2014 est partie sur les chapeaux de roues, voilà une réalité qu’il n’est pas inutile de rappeler. Peut-on enrayer cette grève des urnes ? Un groupe d’une trentaine d’habitants a décidé de relever le défi.
Au sein du collectif “SOS abstention”, ils se sont donné pour mission de sillonner les quartiers, placarder des affiches, distribuer des tracts, et surtout tenter de convaincre que “voter c’est exister”, comme le dit leur slogan. L’opération se poursuivra jusqu’à fin juin.
À l’origine, l’idée d’une action pour favoriser la participation électorale a été lancée par le conseiller municipal sans étiquette Djil Ben Mabrouk. Plusieurs groupes politiques vénissians ont du reste participé à des réunions de mise en place, mais la dynamique est venue buter sur le démarrage de la campagne 2014.
La société civile a donc pris le relais. Parmi ces citoyens qui militent pour le vote, on trouve des profils aussi variés que Mireille Chevassus, médiatrice ; Michel Prudhomme, éducateur sportif à Vénissieux depuis des dizaines d’années ; ou encore Abdelhalek Letifi, professeur de littérature et civilisation. De sensibilités diverses — ce qui donne davantage de crédit à leur démarche — ils ne martèlent qu’un seul message : “Votez pour qui vous voulez mais votez”.
S’ils sont volontaires ils n’oublient pas d’être lucides, bien conscients des limites de l’exercice. “On sait que seul un travail de fond permettrait d’inverser la tendance, souligne Abdelhalek Letifi, mais il faut bien commencer. À notre connaissance, il s’agit de la première campagne du genre à Vénissieux.”
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