Connectez-vous avec nous

Bonjour, que cherchez-vous ?

Actus

Arrêtés anti-expulsions : l’espoir d’ouvrir une brèche

Comme chaque année, le maire de Vénissieux a défendu ses arrêtés anti-expulsions devant le tribunal administratif. À défaut d’avoir gain de cause, Michèle Picard espère obtenir une avancée importante.

Avant l’audience, un rassemblement de soutien s’est déroulé rue Duguesclin.

Peut-être pas l’assurance encore d’avoir gain de cause, mais l’espoir d’ouvrir une brèche. Ce lundi 16 juin, Michèle Picard, maire de Vénissieux, a une nouvelle fois défendu ses arrêtés interdisant sur le territoire de la commune les expulsions locatives sans solution de relogement, les saisies mobilières ainsi que les coupures d’énergie. Alors que la préfecture n’était ni présente ni représentée, Michèle Picard a tenté de faire valoir de nouveau ses arguments… et d’en présenter de nouveaux.

Rappelons que ces arrêtés avaient été pris par l’élue à la fin du mois de mars, lorsque se terminait la trêve hivernale. Des textes dont la préfecture conteste systématiquement la légalité, estimant qu’ils constituent « un détournement de pouvoir » et « violent l’autorité de la chose jugée ».

« On pourrait croire qu’après 16 ans [le maire prend en effet de tels arrêtés tous les ans depuis 2009, ndlr], je n’ai ni entendu ni compris le message de votre juridiction, et que je mobilise inutilement les services de la préfecture chaque année, a affirmé Michèle Picard. (…) Je ne suis pas là pour engorger les tribunaux, ni pour empêcher une décision de justice. Je veux, au contraire, être informée en amont des programmations d’expulsions, afin que les services de la ville puissent intervenir avant qu’il ne soit trop tard. »

Obligation d’informer la Ville en amont

Une « obligation d’informer le maire », au plus tard sept jours avant toute expulsion avec concours de la force publique, a en effet été intégrée à l’arrêté pris par le maire fin mars. Et elle semble être passée sous les radars de la préfecture, comme l’a affirmé l’avocat de la Ville. « Vous avez la possibilité de suspendre l’article premier de cet arrêté [interdisant les expulsions à Vénissieux sans solution de relogement, ndlr], comme le demande la préfecture, a-t-il lancé au juge. Mais celle-ci ne vous demande pas de suspendre l’article 4 [portant sur l’obligation d’informer en amont]. L’un peut bien fonctionner sans l’autre. »

« Mes arrêtés font écho au travail des associations de solidarité, engagées chaque jour auprès des plus modestes, résumait Michèle Picard. Comme elles, j’interpelle l’État sur ses devoirs envers les plus fragiles, dont la protection est une priorité absolue : l’État doit garantir à chacun des conditions de vie dignes et sécurisées. Chaque année, le tribunal administratif suspend, puis annule mes arrêtés (…). Mais dans les faits, c’est le maire qu’on appelle quand une expulsion locative se passe mal. C’est le maire que l’on sollicite lorsqu’un logement est considéré comme insalubre, et c’est souvent aux portes de l’hôtel de ville que les personnes en grande difficulté ou sans abri viennent chercher une solution. »

La décision du juge sera connue dans les prochains jours.

Cliquer pour commenter

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous aimerez également

Sports

Avec 207 classés à l'arrivée des quatre courses au programme, le Grand Prix cycliste de Parilly a battu son record de participation.

Culture

Invité par la manifestation qui dure jusqu’au 10 octobre, l’artiste vénissian expose à la galerie La Rage, au palais de Bondy et au Grand...

Culture

Avec son nouvel ouvrage, l’auteur vénissian se lance dans une recherche linguistique concernant les mots désignant l’amour en langue arabe.

Actus

Déjà reconnu pour la qualité de son école, le club vénissian s’affirme comme un acteur majeur de l'inclusion sportive avec la création d'une section...

Actus

Pour cette rentrée scolaire, entre la maternelle et l’élémentaire, on compte donc 21 classes fermées pour 9 ouvertures.