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Inauguration du chapiteau de Parilly : un tremplin pour la cité du cirque

Ce 24 mai, en préfiguration de la prochaine Cité du cirque, était inauguré le chapiteau du parc de Parilly, qui donnait le coup d’envoi au festival UtoPistes.

L’étourdissant « Pulse » par les artistes de la compagnie Kiaï

Et si le cirque était l’art de la liberté ? Celle des corps que ne semble plus retenir aucune pesanteur, celle de créations liant l’agilité à la poésie, celle d’un lieu où tout semble possible.

C’était en tout cas l’impression générale, au vu des spectacles qui ont ponctué l’inauguration du chapiteau installé dans le parc de Parilly. Lequel est à la fois la préfiguration de la future Cité internationale des arts du cirque (CIAC) et l’un des 17 lieux qui vont accueillir le festival UtoPistes, jusqu’au 21 juin, dans la métropole mais aussi à Bourg-en-Bresse et Villefontaine.

Ce 24 mai, après la présentation du lieu par Mathilde Favier et Mathurin Bolze, les deux maîtres d’œuvre du festival, Bayrem Braïki, adjoint à la culture à Vénissieux, remarquait combien « le cirque est un art ancestral et résolument moderne ». Se réjouissant de la prochaine installation « d’un pôle national du cirque » et de « la synergie exemplaire » entre l’État et les Villes de Lyon et Vénissieux, il rappelait son mot d’ordre : « Que la culture soit accessible à tous ! »

Première adjointe au maire de Lyon, en charge des finances, de la culture et des grands événements, Audrey Hénocque se réjouissait pour sa part que la ville donne sa place « aux arts du cirque et à l’écosystème autour » et « du travail avec les écoles tout au long de l’année ». Cédric Van Styvendael, maire de Villeurbanne et vice-président de la Métropole pour les questions culturelles, célébrait lui aussi cet « art du collectif qui traverse toutes les générations et qui fait preuve d’une exigence forte dans sa version contemporaine ». À propos du festival UtoPistes, il signalait qu’il allait également « investir les établissements scolaires et les publics empêchés ». Quant au projet de la CIAC et ses différents partenaires (État, Métropole, Lyon et Vénissieux, dont il insistait sur l’importance de l’investissement), il les comparait à de bonnes fées penchées sur un berceau. Et remarquait avec humour l’absence de l’une d’entre elles — et l’assistance comprit qu’il évoquait la Région —, concluant : « Mais l’on ne désespère pas. » Enfin, Marc Drouet, directeur de la Direction des affaires culturelles Rhône-Alpes/Auvergne (DRAC) et représentant de l’État, insistait sur « la pluralité du festival et des créations ».

La compagnie MPTA (Les Mains, les pieds et la tête aussi) de Mathurin Bolze porte donc tout à la fois le projet de la CIAC (avec l’école du cirque de Lyon) et celui du festival UtoPistes. Et le programme conçu pour l’inauguration du chapiteau fut on ne peut plus à la hauteur.

À commencer par cette création joliment et joyeusement menée par les élèves de la classe préparatoire de l’école du cirque de Lyon, accompagnés musicalement par ceux de l’école de musique de Vénissieux, tout aussi talentueux.

Les élèves de l’école de musique Jean-Wiener (de Vénissieux) accompagnent ceux de l’école du cirque de Lyon

Suivirent Écho à Thaumazein, par la compagnie H.M.G., dont on se demande comment les artistes conservent leur équilibre. Puis le bondissant Pulse par la compagnie Kiaï, étonnante et très belle chorégraphie sur des trampolines. Et, enfin, le très poétique Anitya, L’impermanence d’Inbal Ben Haim dans lequel des tissages façon toile d’araignée, savamment construits, se défont peu à peu pour libérer la jeune femme qui se déplace en suspension sur les filins.

Le poétique « Anitya, L’impermanence » d’Inbal Ben Haim

Prochains rendez-vous

Le chapiteau du parc de Parilly va accueillir d’autres soirées du festival UtoPistes. À commencer par le Plateau émergent du 7 juin à 19h30, qui réunira Louise Hardouin, Emmanuel Ritoux et de jeunes circassiens mexicains : Juan Pablo Gongora, Erándeni Nava Galindo et Ginelly Rodríguez. Ces derniers viendront dans le cadre d’un partenariat avec le festival de cirque de Chihuahua. Tarifs : 8 et 12 euros.

Puis le 13 juin, à partir de 14 heures, se déroulera une rencontre professionnelle des membres du réseau Cirq’Aura. Le lendemain, toujours à partir de 14 heures, les professionnels discuteront de l’insertion professionnelle des futurs artistes et de la charte Droit de cité pour le cirque. Ce jour-même à 11 heures et le 15 juin à 17 heures, sera présenté le spectacle Échappées 2025. Il sera donné par les étudiantes et étudiants du Centre national des arts du cirque. Tarifs : 8 et 12 euros.

Enfin, le 20 juin à 20h30 et le 21 juin à 19 heures, Brûler d’envie sera le spectacle de fin d’études de la 36e promotion du CNAC, mis en scène par Martin Palisse et David Gauchard. Tarifs : 8, 12 et 15 euros.

De la tristesse au milieu de la joie

Mathilde Favier et Mathurin Bolze (à droite), ici avec Bayrem Braiki, adjoint à la culture de Vénissieux

Si, le 24 mai, tout le monde se réjouissait tout à la fois de l’inauguration du chapiteau de Parilly et de celle du festival UtoPistes, Mathurin Bolze (de la compagnie MPTA et l’un des organisateurs de la manifestation) apportait toutefois un bémol en apprenant à l’assistance le décès de Clémence. Cette jeune trapéziste a chuté sur la tête lors d’une répétition dans le cadre du festival Le Grand Saut, à Annecy.

« Nous pratiquons un art qui comporte des dangers et d’immenses joies », commentait Mathurin Bolze en lui rendant hommage et en demandant au public une minute de silence.

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