
Quand elle ne fait pas trembler les filets de l’équipe adverse, Anne Auzéby (3e en partant de la droite, debout) enseigne l’anglais au lycée Marc-Seguin.
Avec son équipe « Les Z’Amies Foot », cette enseignante d’anglais au lycée Marc-Seguin a vécu une véritable épopée, atteignant la finale et ne s’inclinant qu’aux tirs au but face aux « Breakers » Américaines au stade de Nkowankowa, dans la province sud-africaine du Limpopo.
« Grosse déception, nous avions, je pense, une meilleure équipe, j’ai versé pas mal de larmes« , confie-t-elle lors d’une pause au lycée, aux côtés du proviseur François Martin. Des regrets, mais heureusement pas mal de moments inoubliables : l’accueil musical à l’aéroport, les échanges avec les équipes étrangères, les supportrices de l’autre équipe française, les Reines du Foot de Dunkerque. « Tout a été incroyable, même nos 15 heures de vol pour rejoindre l’aéroport de Johannesburg suivies de 5 heures de bus pour nous rendre à Tzaneen, site du tournoi, sont gravées dans ma mémoire. L’émotion était au rendez-vous lors de la remise des dons, du matériel sportif et des fournitures scolaires. Après notre finale, j’ai promis à un enfant de lui offrir protège-tibias et crampons. Sacré moment. »
Sur le terrain, les Françaises ont brillé : succès face à Thembisa Gogos, puis Northern Stars et Vuka Soweto. Jusqu’à cette défaite en finale aux tirs au but. Patricia Vittorelli, coach joueuse des « Z’Amies Foot »a glissé un compliment à Anne, attaquante placée dans un rôle de 9 et demi. « Elle a marqué quatre buts, elle a bien aidé l’équipe. »
Une passionnée
Anne Auzéby et le football, c’est une longue histoire. « Dès mes 14 ans, j’ai eu envie de jouer au foot. Personne dans ma famille ne le pratiquait, et il n’y avait pas d’équipe féminine dans mon petit coin du Tricastin. Licenciée au foot à 7 puis à 11, jusqu’à mes 27 ans, j’ai toujours su que la compétition de haut niveau n’était pas faite pour moi. Par contre, j’ai été et je suis encore une passionnée de la discipline. »
Pour des raisons diverses, essentiellement professionnelles, Anne a pourtant marqué une pause de… 20 ans. « Il y a eu un nouveau déclic au début des années Covid, la passion du foot a repris le dessus, j’ai joué à Saint-Genis-Laval, tout s’est enchaîné. Et c’est reparti progressivement. » Sa rencontre avec Patricia Vittorelli a été déterminante. « Elle a joué au plus haut niveau, au FCL à Caluire, Toussieu… Et à 65 ans, elle ne cesse d’entraîner, des jeunes à Ozon ou Saint-Genis, et même des seniors, sans oublier l’équipe féminine du CVL 38 (fusion de Saint-Just-Chaleyssin, Valencin et Luzinay). Quand j’ai découvert l’ambiance qui y régnait, j’ai aussitôt pris une licence. Pour enfin participer au tournoi international en Afrique du Sud. Revancharde, j’espère prendre part à sa 3e édition, dans deux ans au Kenya. »
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