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À la déchèterie, dans l’attente du renouveau de printemps

En mars, la déchèterie de l’avenue Jean-Moulin fermera ses portes jusqu’en octobre pour une importante réhabilitation. Dernier tour de piste en compagnie des employés.

En mars, la déchèterie de l’avenue Jean-Moulin fermera ses portes jusqu’en octobre pour une importante réhabilitation. Dernier tour de piste en compagnie des employés.

“Qu’est-ce que vous avez ?” C’est au moins la centième fois que Marco* pose la question, et ce n’est pas fini. Le dimanche matin, c’est la grosse affluence de la semaine, à la déchèterie de Vénissieux. Ce jour-là, le site est ouvert de 9 heures à midi, mais c’est bien sûr à 11 heures que le plus de gens arrivent… “Ils font la queue, ils sont stressés de ne pas avoir le temps, se gênent, mais ça se passe quand même plutôt bien, même avec ceux qui se pointent à midi, et supplient qu’on les laisse entrer”, raconte Farid, l’un des trois salariés de la société TVM Grand Lyon qui a obtenu le marché des 20 déchèteries de la Métropole. “Bon, il y a quand même moins de monde ici depuis que la déchèterie de Feyzin a ouvert.”

Marche arrière interdite

La déchèterie est organisée selon le principe d’une “marche en avant” autour d’un large arc de cercle. Du coup, faire marche arrière est impossible. “Avec ce système en fer à cheval, si on a mis du placo en dessous du reste, des meubles, par exemple, on est mal, parce que le plâtre, c’est la première benne en arrivant, témoigne un utilisateur régulier. Si on ne peut pas se garer et rapporter les plaques à pied, il faut refaire tout le tour en voiture, sortir, revenir, et négocier pour que ça compte pour la même visite !” Pour les employés, ce n’est pas la configuration des lieux qui coince le plus : “Ça irait mieux si les gens écoutaient les consignes qu’on donne à l’entrée. Mais tout ce qu’ils veulent, c’est entrer, jeter, partir. Du coup, ils sont souvent coincés… “

Le non-respect des consignes de tri oblige les employés à aller souvent à la pêche aux objets jetés dans la mauvaise benne, voire d’y descendre pour les récupérer, ce qui n’est pas sans risque. “On est tenus de présenter des bennes homogènes”, explique l’un d’eux. C’est que la seconde vie des déchets ne fait que commencer, ici. Le bois, par exemple, est envoyé à Meyzieu, pour y être transformé en granulés pour chaudières, ou en panneaux d’agglomérés. Les végétaux, eux, partent ensuite à Saint-Priest, Décines ou Ternay, les encombrants à Saint-Fons, le carton à Saint-Priest, les métaux à Lyon, Oullins, Vaulx ou Villefranche, les gravats à Saint-Genis-Laval… En automne, saison des tailles d’arbustes et de haies, c’est la benne des végétaux qui est la plus vite pleine. L’été, la période des déménagements, ce sont les papiers et les cartons qui remplissent une benne par jour.

Maurice tombe sur un os

Maurice, employé arrivé récemment à Vénissieux, apprécie. “C’est plus calme qu’à Gerland, où je bossais avant.” Y a-t-il de grosses différences entre les sites ? “Bof, globalement, les gens d’ici ne sont pas plus indisciplinés qu’ailleurs, mais pas moins… Les explications de tri, ça passe par une oreille, ça ressort par l’autre, on fait oui avec la tête et puis on fait ce qu’on veut ! Sinon, par rapport aux autres déchèteries où j’ai travaillé, il me semble que celle-ci recueille plus de peintures et de produits phytosanitaires, en toute saison.” Son souvenir le plus marquant ? “Un jour, un gars jette dans les encombrants plusieurs valises fermées. Je les récupère pour m’assurer de ce qu’elles contiennent, et là je tombe sur un os. Tout un tas, même : un squelette, sans la tête, réparti dans les trois valises ! Bon, les os étaient numérotés et percés pour qu’un fil de fer les fasse tenir ensemble, c’était un modèle pour les étudiants de médecine. Mais sur le moment, ça fiche un coup !”

* Les prénoms des employés ont été changés à leur demande.

Huit mois de travaux

Vingt-trois ans après son ouverture, la déchèterie reçoit 80 000 usagers et traite 5 700 tonnes de déchets chaque année. Menés par la Métropole, ces travaux permettront notamment d’ajouter un quai de déchargement et de créer une “donnerie”. Pour que ce chantier n’entraîne pas une augmentation des dépôts sauvages, la Ville demande à la Métropole la mise en place d’un dispositif provisoire de déchèterie mobile. Les usagers vénissians pourront aussi utiliser les autres déchèteries du Grand Lyon, les plus proches étant celles de Feyzin, Saint-Priest et Mions.

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