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Quand le rêve altruiste devient réalité à Bioforce

Certains élèves, absents car en poste sur d’autres continents, ont reçu leur diplôme virtuellement, par visioconférence.

Le 5 novembre, l’institut Bioforce a remis officiellement leurs diplômes à 28 anciens “apprenants”. “Vous allez maintenant faire partie des anciens de Bioforce. C’est à vous que va revenir la lourde charge de perpétuer l’esprit et l’image de l’institut, ainsi que les valeurs d’engagement et de solidarité qui le font rayonner dans le monde”, leur a glissé le président, Jérôme Pupat.

La grande majorité des récipiendaires à l’honneur sont désormais titulaires du diplôme de Chargé des services généraux et logistique humanitaire (CSG-LH). Créée en 2007, cette formation post-bac de niveau licence doit permettre aux 18-22 ans de “concilier engagement dans l’action humanitaire, et nécessité d’acquérir un métier reconnu par le monde de l’entreprise”.

D’après Bioforce, si 18 % des diplômés actuels poursuivent leurs études, 77 % ont déjà trouvé un emploi. Parmi ces derniers, 36 % travaillent dans des services généraux*, contre 31 % dans la logistique humanitaire.

Du côté des élèves, on savoure un grand moment. “Quand j’étais en terminale, un de mes anciens professeurs m’avait dit que travailler dans l’humanitaire était utopique. J’aimerais bien lui montrer mon diplôme, pour lui prouver que j’ai réussi”, ironise une future logisticienne. Quelques autres, absents car en poste sur d’autres continents, reçoivent leur diplôme virtuellement, par visioconférence.

Martine Raveau, la cinquantaine, a passé toute sa carrière au sein de l’association Familles rurales. Son passage par l’école de l’humanitaire a été déterminant. “J’ai commencé à dix-sept ans et demi comme sténodactylo. J’ai passé ensuite le brevet d’animateur (BAFA), puis celui de directeur (BAFD)”, relate-t-elle. Avant d’évoquer le montage d’un projet humanitaire au Mali, en 2009, qui l’a poussée à s’inscrire à Bioforce : “L’action consistait à monter des ateliers de prévention santé dans les écoles. À cette occasion, je me suis rendu compte que j’avais envie d’aller à l’essentiel, c’est-à-dire aider les gens. Mais je me suis aperçue dans le même temps qu’il me manquait encore beaucoup de choses pour m’orienter vers la solidarité internationale.” Après un an de formation à Bioforce, dont six mois de pratique, la voilà coordinatrice de projets internationaux dans les Territoires d’outre-mer, toujours avec le même employeur.

Reste que l’accès au métier de logisticien n’est pas un long fleuve tranquille. “Pour intégrer Bioforce, il faut de l’envie, de l’engagement, de la persévérance et de la continuité. En un mot, avoir comme projet de vie d’aider les autres, de participer à un monde plus juste… mais les idéaux ne suffisent pas”, avertit Sébastien Girault, coordinateur en formation logistique et ancien élève.

Ce que ne démentira pas l’un des premiers administrateurs de l’institution, le directeur de la fondation Handicap international, Jean-Baptiste Richardier. “Bravo à ceux qui ont su préserver l’esprit d’origine et rester fidèles à cette géniale intuition qu’a eue un jour un grand monsieur, le docteur Charles Mérieux (…). Bravo à vous, bienvenue chez nous”, a-t-il conclu.

* Services généraux : ensemble des services dont une entreprise a besoin pour fonctionner au quotidien.

http://www.institutbioforce.fr/

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