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Agression à l’EPJ Pyramide, vives réactions et graves interrogations

Mercredi 24 décembre, le directeur de l’EPJ Pyramide a été violemment agressé par deux personnes encagoulées, qui l’attendaient dans les escaliers du 53, rue des Martyrs-de-la-Résistance où il venait de fermer la structure municipale qui accueille les jeunes Vénissians. Deuxième du genre en moins de deux ans, cette agression suscite à nouveau de vives réactions (photo d’archives de février 2013).

Il y avait déjà eu l’agression d’un animateur de l’Equipement polyvalent jeunes Pyramide par un commando de quatre individus encagoulés, en février 2013, à l’intérieur même de la structure et en présence de plusieurs adolescents. Un événement qui avait beaucoup choqué et suscité un fort rassemblement à l’hôtel de ville, quelques jours plus tard (notre photo). Mercredi 24 décembre, c’est le nouveau directeur de ce même EPJ —il n’est en poste que depuis un an— qui a été violemment agressé par deux personnes. Encagoulés eux aussi, les agresseurs attendaient Samir Toumi dans la cage d’escaliers du 53, rue des Martyrs-de-la-Résistance où, en cette fin d’après-midi, il venait de fermer la structure municipale qui accueille les jeunes Vénissians de 11-12 ans, à 17 ans.

La suite, c’est le maire de Vénissieux qui la relate, dans son communiqué. Apportant “tout (son) soutien et (sa) solidarité à la victime et à ses collègues”, Michèle Picard “salue la réaction de l’équipe d’animateurs qui, tout en faisant corps avec la victime, a souhaité assurer la continuité des activités programmées le 25 décembre en direction des plus démunis.”

“Je condamne avec la plus grande fermeté cet acte irresponsable, inqualifiable et insupportable, poursuit le maire. Je souhaite que toute la lumière soit faite pour aboutir rapidement à l’identification et à l’arrestation de leurs auteurs afin qu’ils répondent, devant la justice, de leurs actes.

“La ville conjugue ses efforts pour enrayer cette violence gratuite, aveugle qui pourrit la vie de nos quartiers, insiste Michèle Picard. Notre société a atteint un tel degré de délitement que des actes irresponsables se banalisent de plus en plus.

“La sécurité et la tranquillité des habitants, des salariés de la ville sont une priorité pour l’équipe municipale. Avec nos partenaires, nous conjuguons nos forces pour que chacun puisse vivre, travailler en toute sécurité sur notre ville. Il n’y a et il n’y aura pas de zone de non-droit à Vénissieux.

“La tranquillité et la sécurité sont aussi l’affaire de tous, conclut le maire. Chacun doit contribuer au mieux vivre à Vénissieux. En ce qui me concerne, je suis déterminée à faire respecter le droit à la sécurité et à la tranquillité des Vénissians.”

Président du groupe du Parti de gauche au conseil municipal, Idir Boumertit a également apporté son soutien au directeur et aux animateurs de l’EPJ : “Nous souhaitons que tout soit mis en œuvre pour que de tels actes ne se reproduisent plus. 

“Ayant eu la délégation aux EPJ dans le mandat municipal 2001-2008, je sais combien les animateurs sont investis pour accompagner tous les jours notre jeunesse dans son émancipation. Faire atteinte à l’intégrité physique des acteurs de terrain tels que les animateurs, les éducateurs…, c’est vouloir détruire une génération de jeunes déjà suffisamment en difficultés, car les crises que nous vivons depuis des années n’ont pas de frontière et touchent les jeunes de la même manière que les adultes.”

Un EPJ très fréquenté par les 11-17 ans

Après l’agression de février 2013, l’EPJ Pyramide était resté fermé pendant dix mois et les ados dispatchés dans les cinq autres structures municipales. Afin de privilégier l’accueil qualitatif, les lieux avaient été réorganisés en sept petites salles et une grande salle commune. “Répartis sur toute la ville, les réseaux des équipements polyvalents jeunes contribuent à agir de manière préventive auprès de notre jeunesse, rappelle à ce propos le maire. Les actions de l’EPJ Pyramide s’inscrivent d’ailleurs dans un programme intitulé “Jeunes mais aussi citoyens”. 

Un programme qui, pour le festival Essenti’Elles de mars 2014, avait amené cinq jeunes filles et garçons de cet EPJ à rencontrer douze femmes habitant ou travaillant dans le quartier, les photographiant et leur faisant raconter leurs engagements. Un programme évidemment porté par le directeur, qui était intervenu avec conviction devant le dernier conseil de quartier Jean-Moulin/Henri-Wallon, le 5 novembre. Répliquant à un intervenant, qui assurait que la ville ne faisait rien pour les jeunes, il lançait : “Je ne peux pas vous laisser dire cela. L’EPJ est très fréquenté par les 11-17 ans.” Tellement fréquenté que les animateurs y étaient même présents le 25 décembre.

Faisant état sur sa page Facebook de cette agression qui lui a valu huit jours d’ITT, Samir Toumi ne cache pas ses interrogations : “L’objectif de l’EPJ est d’accompagner nos jeunes dans la bonne voie : accompagnement scolaire, centre de loisirs, accompagnement de projets, projets solidaire pour les plus fragiles… Je tiens à dire que je n’ai jamais eu de problème avec personne dans le quartier depuis ma prise de fonction. Je ne comprends pas cette lâcheté et cette haine pour les personnes qui viennent en aide aux autres. Qui me veut du mal?”

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