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Le RSA ou la pauvreté persistante

Le Revenu de solidarité active (RSA) a-t-il atteint ses objectifs en Rhône-Alpes ? La Mission régionale d’information sur l’exclusion (MRIE) répond avec une étude qui a associé six Caf et six Conseils généraux.

Le RSA permet-il de sortir de la pauvreté ?” Pour répondre à cette question, la MRIE (Mission régionale d’information sur l’exclusion) a réalisé une étude en partenariat avec six Caisses d’allocations familiales (CAF) et six Conseils généraux, notamment celui du Rhône. Aux données fournies par ces administrations, les enquêteurs ont croisé les résultats de questionnaires envoyés par courrier (plus de 2000 réponses) et d’entretiens individuels ou collectifs (70 personnes interrogées).
Il en ressort tout d’abord que les allocataires du Revenu de solidarité active, qui sont environ 130000 en Rhône-Alpes (on en compte près de 4000 dans la seule ville de Vénissieux), souffrent d’un manque d’information, soit parce qu’elle ne leur est pas transmise, soit encore parce qu’elle est trop complexe. Ainsi 44 % des enquêtés ne connaissent même pas la catégorie du RSA dont ils relèvent : socle ou activité.
Ce manque de lisibilité apparaît, souligne la MRIE, “comme un facteur de précarisation par l’effet de l’irrégularité des ressources qui déstabilise gravement la gestion de budgets déjà contraints”. Un facteur important de pauvreté est en effet de ne pas savoir ce que l’on va gagner le mois suivant. Or près de neuf allocataires sur dix jugent, lorsque le montant change beaucoup d’un mois sur l’autre, qu’il est “difficile” voire “impossible de le prévoir”.
Mais au-delà des variations, c’est surtout la faiblesse des revenus qui pose problème. Entre 17 % et 19 % des foyers vivent sans logement personnel, 58 % des familles vivent avec moins de 800 euros par mois et 77 % des personnes interrogées indiquent avoir rencontré des difficultés financières au cours des 18 derniers mois. La MRIE observe que “l’emploi fréquent du mot survie est en soi révélateur d’une situation qui est considérée comme ne relevant pas tant de l’ordinaire que de l’extrême”.
Les allocataires ne tiennent que grâce aux aides extérieures, notamment familiales et amicales. À tel point que la MRIE s’interroge “sur ce qu’il adviendrait si cette solidarité n’existait pas”. À ces difficultés matérielles s’ajoutent un sentiment de stigmatisation et une souffrance marquée par la solitude et le repli sur soi.
Loin d’un certain discours culpabilisant sur la fraude aux prestations, les allocataires témoignent d’un fort lien à l’emploi. Les trois quarts ont cherché du travail, 56 % ont effectivement travaillé, mais les emplois proposés sont durs, précaires, à temps partiel et peu rémunérateurs. “Seules quelques exceptions font état de parcours véritablement ascendants, note l’étude. En ce sens, on ne peut pas dire que le RSA ait atteint ses objectifs.”

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