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Trente ans de méthode Sen

Chevilles ouvrières du club depuis sa création, Djamel Bezriche, l’entraîneur sportif référent (6e dan), et son épouse Lydie, la secrétaire et responsable administrative, sont les mieux placés pour évoquer le Sen No Sen et son histoire.

Le Sen No Sen va fêter ses 30 ans le 28 janvier. L’occasion de revenir avec Djamel et Lydie Bezriche sur la progression d’un club de karaté qui est aujourd’hui le deuxième de France.

Chevilles ouvrières du club depuis sa création, Djamel Bezriche, l’entraîneur sportif référent (6e dan), et son épouse Lydie, la secrétaire et responsable administrative, sont les mieux placés pour évoquer le Sen No Sen et son histoire.

Comment est né le Sen No Sen ?
Lydie Bezriche : Avant 1980, André Julien avait lancé le karaté à Vénissieux avec le Budokan KC. Djamel, mon mari, était un simple pratiquant et moi, j’étais déjà la secrétaire du club. Mais la salle a fermé et cela a incité Djamel à fonder, en 1982, l’Atémi karaté club. Avec notamment le regretté Jean Berhoun…
Djamel Bezriche :… Et un autre karatéka, “Belhou”, qui sera indirectement à l’origine de la création du Sen No Sen. Pour pouvoir vivre de ce sport, il a voulu décliner le label Atémi karaté club en ouvrant des salles un peu partout, par exemple à Feyzin. Ce qui nous a poussés, en assemblée générale, à demander aux élèves de choisir la nouvelle appellation du club. Le choix s’est porté sur Sen No Sen. À cette époque, je pensais n’ouvrir qu’une section de karaté au sein d’une association. Mais après la disparition du club d’André Julien, il y avait de la demande à Vénissieux. La Ville m’a poussé à créer un vrai club de karaté. Voilà comment est né le Sen No Sen karaté club, en 1984.

Vous fêtez les 30 ans de votre club de karaté à Vénissieux. Dans cette durée, vous incluez donc l’Atémi karaté club ?
D.B. : Volontairement, pour ne pas occulter le rôle de tous ceux qui ont compté, comme la famille Gothuey, parents de notre enseignant en chef Stéphane, la famille Perraud, Anne-Marie Bringuier, Daniel Di Ruscio…

Quels sont vos plus grands souvenirs de ce début d’aventure ?
L.B. : L’aménagement du site. Entre le dojo et la salle de gymnastique actuels, au 13 de la rue Catherine-de-Chaponay, il y avait une cour ouverte. C’était vieillot, vétuste. On a réussi à améliorer tout cela.
D.B. : Moi, je retiens mes rencontres. On a en rencontré, des centaines des personnes, souvent d’une qualité rare. Ce qui a créé cet esprit de groupe cher au club. J’ai beaucoup appris et progressé grâce aux élèves. Il faut accepter d’être sans cesse dans l’apprentissage.

À l’origine, vous ne vouliez ouvrir qu’une section de karaté. Mais aujourd’hui, vous avez en vitrine un nombre impressionnant de trophées et de titres, à tous les niveaux !
D.B. : On voulait vraiment créer un club de copains pour progresser tous ensemble. On est allés bien plus loin. À titre personnel, j’ai goûté au plus haut niveau national et à un championnat d’Europe en 1978. Dix ans plus tard, j’emmenais Kader Nouri, Philippe Del-Rey et Stéphane Gothuey aux championnats de France cadets, ils sont revenus avec deux titres de vice-champion de France et une médaille de bronze. L’année suivante, alors que Stéphane, Xavier Corsaletti et Daniel Di Ruscio prenaient part aux championnats d’Europe, Daniel est revenu avec la médaille de bronze. Ensuite, c’est le premier titre national par équipes remporté par une poignée de “gamins” qui reste un moment inoubliable.

Entre le karaté de loisir et la compétition, comment se positionne le Sen No Sen ?
L.B. : Bon an mal an, on enregistre 260 licences. Étonnamment, la saison dernière a été celle du record du nombre d’inscrits : 355. Je n’ai aucune explication. Les compétiteurs ne dépassent pas la centaine.
D.B. : On a parfois dit que le Sen No Sen n’était qu’une usine à champions, qu’on n’accueillait que des karatékas de très haut niveau pour valoriser notre travail. C’est faux. Chez nous, l’esprit convivial prédomine. Que j’aie face à moi un talentueux espoir ou un pratiquant pour le loisir, je demande la même chose : du travail avec le cœur, de la rigueur. Illustration avec Nabil, venu au club il y a trois ou quatre ans, pour progresser. Après trois mois d’entraînement, l’espoir est devenu champion de France. Ce n’est pas grâce à moi. Je ne suis pas magicien. Par contre, je lui ai fait comprendre qu’il avait des qualités indéniables et que la tête devait suivre.

Le Sen No Sen est-il l’un des meilleurs clubs français ?
D.B. : Officiellement, et sur le plan purement sportif, le Sen No Sen est deuxième. La fédération publie un classement qui prend en compte toutes les médailles obtenues lors des championnats et coupes de France, toutes catégories confondues. Marseille nous a devancés d’un petit point alors que Sarcelles, qui a longtemps été le premier club français avec plus d’un millier de licenciés, est désormais 3e, distancé.

Vous fêtez donc vos trente ans, fin janvier…
L.B. : Le samedi 28 janvier à la salle Irène Joliot-Curie. L’occasion de revoir des amis, d’anciens karatékas, d’anciens dirigeants. Il y aura une expo photo, des démonstrations effectuées par des jeunes et un repas…

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