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RSA : Gérard Collomb donne la clé de la CLI au privé

Vacante depuis près d’un an, la présidence de la Commission locale d’insertion n°9, qui regroupe Vénissieux et plusieurs autres villes du sud-est de l’agglomération, sera assurée, non par un élu, mais par une personne issue du monde de l’entreprise. Ainsi en a décidé Gérard Collomb. Au grand dam de l’ancienne présidente, Marie-Christine Burricand, et du maire de Vénissieux, Michèle Picard.

L’information a récemment été rendue publique par le groupe des élus socialistes de Vénissieux : la présidence de la Commission locale d’insertion (CLI) n° 9 de l’agglomération sera assurée par José Félix, directeur des ressources humaines du groupe Aldes.

Il s’agit d’un précédent. Jamais encore une personne issue du secteur privé n’avait assumé de telles fonctions. Les CLI, qui traitent de toutes les questions relatives à l’insertion des bénéficiaires du RSA, ont toujours été présidées par des élus.

La CLI n° 9, qui regroupe les communes de Vénissieux, Saint-Fons, Solaize, Corbas, Mions et Feyzin — soit 6000 bénéficiaires du RSA et leurs familles — était du reste présidée jusqu’en janvier 2015 par Marie-Christine Burricand, conseillère métropolitaine communiste de Vénissieux. Mais l’annulation des élections municipales en 2015 a rebattu les cartes.

Une longue vacance du poste a suivi. Entre-temps, Gérard Collomb, président de la Métropole, a pris un arrêté qui lui permet de nommer les présidents de CLI sans passer par le vote des élus du conseil métropolitain.

L’ancienne présidente a vivement réagi à l’annonce de la nomination de José Felix. “Je m’étonne qu’un représentant du monde de l’entreprise puisse présider un dispositif financé exclusivement par des fonds publics, dénonce Marie-Christine Burricand dans un communiqué. Qu’est-ce qui autorise un tel président à rendre un avis sur les différentes actions d’insertion et leur financement, à mobiliser les services publics, à exercer éventuellement le rappel à la loi, à garantir le droit ou à prononcer une sanction ?”

Michèle Picard, maire de Vénissieux, se dit également “choquée” : “Qu’on change ainsi les choses sans passer par le conseil de la Métropole, c’est intolérable. Et puis on ne peut pas accepter que les élus soient écartés au profit de personnes issues du secteur privé qui n’ont pas de légitimité pour assumer de telles fonctions. Que les entreprises soient associées, oui, c’est nécessaire ; mais les élus doivent rester décideurs. D’autant qu’avec son expérience, Marie-Christine Burricand, élue de Vénissieux, commune qui représente 70 % des bénéficiaires de la CLI n° 9, aurait dû en toute logique être reconduite à la présidence.”

 

1 Commentaire

1 Commentaire

  1. LBK

    17 février 2016 à 21 h 16 min

    Je vous remercie d avoir cité le groupe des élus socialistes
    Bien a vous

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