Les faits sont là : les usagers de cyclomoteurs constituent 5% des tués sur la route. Parmi eux, les adolescents sont en première ligne : plus du tiers des tués ont entre 16 et 18 ans. Les accidents mortels surviennent autant en rase campagne qu’en milieu urbain. L’absence de casque reste un facteur important, puisque cette négligence est en cause dans plus d’un accident mortel sur six.
Face à ces chiffres, le ministère de l’Education nationale oblige depuis la rentrée 2015 les établissements scolaires à mettre en place une demi-journée de prévention routière pour les jeunes entrant en lycée, qu’ils soient en bac pro, en CAP ou en seconde générale. Et c’est ainsi qu’un jeudi matin, des élèves de CAP du lycée Marc-Seguin ont testé un simulateur de scooter en essayant de piloter au mieux : respect des limitations de vitesse, anticipation sur la route, connaissance des panneaux de circulation. Ils ont aussi répondu aux questions posées par Fanny Manaudou, professeur documentaliste au LP : “A-t-on le droit de klaxonner en ville ? Avez-vous le droit de passer à l’orange ? Et de rouler en scooter sur l’autoroute ?”
Même si les jeunes se sont montrés intéressés par cette opération, il n’en reste pas moins qu’ils ont montré qu’ils n’ont pas vraiment conscience du danger. Plusieurs reconnaissaient avoir déjà conduit scooter ou moto sans casque. “Il m’est arrivé d’aller à fond sur le plateau des Minguettes, notamment sur l’avenue Jean-Cagne, précisait un garçon fier de son exploit. Aller le plus vite possible reste un défi.” Et quand on les interroge sur le danger, leur réponse est … “Nous ne craignons rien, nous n’avons pas peur.”
Autant dire qu’il faudra plus qu’une demi-journée de sensibilisation, si on désire vraiment faire baisser le nombre de jeunes morts sur nos routes.
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