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Une « agrafe verte » raccroche le plateau au Centre

La préfiguration du parc Ana-Maria-Primavesi a été inaugurée jeudi 5 juin. Cet espace de nature de 1,5 hectare est situé sur le périmètre de l’ancien lycée Jacques-Brel. Il relie les Minguettes au centre-ville dans une zone en pleine mutation.

Béatrice Vessiller (vice-présidente de la Métropole) et Michèle Picard (maire de Vénissieux)

Depuis le 12 avril, les Vénissians se familiarisent avec un nouvel espace vert. Entre les rues Gambetta et Gaston-Monmousseau, un chemin sinueux de 400 mètres de long permet de gravir 34 mètres de dénivelé en pente douce, dans le calme. Du fond du parking Gambetta au pied des tours Monmousseau, le tracé est parsemé de mobilier urbain. Quelques bancs invitent à faire une pause sur ce terrain qu’occupait l’ancien lycée Jacques-Brel jusqu’à sa démolition en 2016. Un peu plus haut, la balade prend fin près de l’emplacement de l’ancienne barre ICF, tombée en 2021.

Le secteur connaîtra d’autres changements notables, ces prochaines années. Dans le cadre du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) 2015-2030, émergera la ZAC Marché-Monmousseau-Balmes. Ce gros chapitre du renouvellement urbain des Minguettes, chiffré à 62,7 millions d’euros, prendra forme autour de 2035. Sur ces 22 hectares situés entre le château d’eau des Minguettes et le parc Louis-Dupic, 1 110 logements seront produits. Le projet englobe la reconstruction du gymnase, la création d’une crèche, d’une halle, et la requalification de la place du marché.

Élément clé de la Zac Monmousseau et de l’Anneau des Parcs

En attendant, la Métropole, en partenariat avec la ville, a investi 255 000 euros pour cette ébauche de parc qui marque le point de départ d’une nouvelle ère. « Nous avons fait du désenclavement du plateau des Minguettes notre priorité, a exposé le maire Michèle Picard, au moment de dévoiler la plaque inaugurale en commémoration d’Ana-Maria Primavesi, agronome autrichienne pionnière de l’agroécologie. Ce parc linéaire est un symbole et une parfaite illustration. »

Ouvert uniquement le jour, le parc est conçu pour garantir le plus de tranquillité possible aux passants. « Le parc est entièrement clos et sécurisé, a précisé Philippe Laurent, responsable du service espaces verts de la Ville. Nous avons voulu empêcher l’accès aux deux-roues motorisés en installant des chicanes. Mais il y a de la place pour les poussettes. Si nous n’avons pas encore tondu, c’est pour favoriser le développement de la biodiversité. L’endroit est verdoyant et calme. Ce sera un espace fraîcheur pendant l’été. »

Le projet de parc définitif sera lancé d’ici peu. « Il faut compter encore deux ou trois ans de procédures réglementaires et de consultations d’entreprises, » a indiqué Béatrice Vessiller (EELV), vice-présidente de la Métropole déléguée à l’urbanisme. À terme, le parc sera un élément d’une « boucle paysagère » intégrée à l’Anneau des Parcs : cette continuité verte s’étendra du parc Louis-Dupic, devant l’hôtel de ville, jusqu’au parc Victor-Basch à Saint-Fons, en passant par le parc des Minguettes.

Une plateforme de fertilisation des terres et une pépinière dès 2025 ?

Benjamin Porte (Parcs & Sports)

Deux autres aménagements transitoires borderont le parc Ana-Maria-Primavesi. Tout d’abord, un espace de refertilisation des sols s’implantera côté avenue d’Oschatz, probablement dès cet automne 2025. L’objectif sera d’y valoriser les terres excavées des chantiers voisins, pour ensuite les réutiliser dans des projets d’espaces verts. « On va sourcer les terres au plus proche, explique Benjamin Porte, chargé d’affaires chez Parcs & Sports,  qui porte ce projet avec Terres Fertiles et Relations urbaines. On les mélange ensuite avec du compost pour former des andains de 2,5 mètres de hauteur. Le processus dure environ un an. Le périmètre s’étendra sur 500 m². On espère valoriser 5 000 m³ de terre chaque année, jusqu’en 2028. »

Côté rue Antoine-Billon, c’est une pépinière qui devrait s’implanter. Le feu vert de la Drac (Direction régionale des affaires culturelles), qui réalisera des fouilles archéologiques, est espéré pour fin juin. « Idéalement, on aimerait commencer en octobre, c’est la meilleure période pour planter, glisse Benjamin Porte. Nous allons planter des végétaux qui pourront s’acclimater au lieu. C’est l‘occasion de tester des techniques de plantation et de valorisation des sols. »

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