Yoan B. est un enseignant en colère. Il ne comprend pas la défiance des parents qui ne veulent pas remettre leurs enfants à l’école malgré les conditions sanitaires drastiques qui sont prises.
“Dans ma classe, j’accueille 8 élèves sur plus d’une vingtaine, constate Yoan B, professeur des écoles aux Minguettes. On a repris le travail et je suis ennuyé pour ceux que les parents gardent à la maison, et qui depuis quelques temps ne font plus grand chose. Compte-tenu de tout ce qui a été mis en place par la Ville et l’éducation nationale, on pourrait accueillir tous les enfants de nos classes à tour de rôle deux jours par semaine”.
D’autant qu’aux heures de sortie, “on les voit, ils viennent chercher leurs copains, et nous disent qu’ils ont envie de revenir. Les parents ont certainement de bonnes raisons, mais force est de constater que dans les quartiers populaires, les enfants reviennent moins. L’épidémie perd du terrain à ce jour et heureusement c’est pourquoi je lance un appel aux parents : remettez vos enfants en classe !”
La peur du virus persiste
Pour Pascal Favriou, professeur au collège Elsa-Triolet, la situation n’est pas aussi tranchée. “Certains enfants aiment travailler de chez eux. Nous en avons encore qui bossent bien. Ils en redemandent. Quand on est ado, qu’il n’y a plus que quatre semaines avant les vacances d’été, on a pas forcément envie de revenir pour quelques heures. Le protocole sanitaire est peut être trop anxiogène. Actuellement, nous avons dans les classes des gamins qui ne se connaissent pas ou peu, qui ne se parlent pas, et qui ne peuvent pas se faire passer du matériel. Ce qui est demandé à l’école ne l’est pas forcément dans une grande surface ! C ‘est peut-être déstabilisant”.
Que la situation varie d’un quartier à l’autre n’est pas étonnant pour Pascal Favriou. “Dans certains quartiers vénissians, les parents travaillent davantage ou télétravaillent, donc ils envoient leurs gamins en classe. Je pense sincèrement qu’avec les conditions drastiques mises en place, les gamins sont davantage en sécurité dans les établissements scolaires que dans la rue”.
Se pose la question du niveau des élèves à la rentrée de septembre. “Je pense qu’ils seront contents de revenir, de retrouver leurs enseignants et leurs copains. Espérons qu’en septembre nous puissions retrouver l’école d’avant Covid. Je crois qu’ils auront intégré les lavages de mains et autres gestes barrière”. Pour les mamans rencontrées ce vendredi matin parc Dupic, la peur du virus reste bien présente. “À la maison on peut les surveiller, on sait exactement ce qu’ils font, on leur dit de se laver le mains. Au parc ils font du vélo, courent, jouent sous nos yeux. Nous avons envie qu’ils retournent à l’école mais telle qu’elle existait avant le Covid.”
Une inquiétude qui pourrait se disperser. Car, si on ne connaissait rien de ce virus il y a 3 ou 4 mois, depuis un mois et demi, on sait que les enfants sont moins porteurs, et même moins contaminants que les adultes. Les voix des pédiatres commencent à s’élever pour dire que les enfants sans école sont exposés à bien d’autres risques.
Vénissian
11 juin 2020 à 6 h 38 min
Les enfants ont besoin d’une vie sociale et scolaire “normale” tout est fait pour que les écoles de la ville offrent la possibilité de retour à l’école en toute sécurité, les conditions sanitaires vont être assouplies car le virus ne circule pratiquement plus. On sait que la contamination est plus fréquente dans la famille qu’à l’école ou au travail. les croyances sur les dangers du retour à l’école sont infondées et les enseignants qui appellent les parents, si celà est réel, pour les dissuader sont en faute professionnelle. Dommage que chacun de respecte pas forcément les gestes barrières et refuse le retour à une vie sociale pour les enfants. Les contradictions sont souvent le fait de rumeurs infondées et dangereuses.
S
5 juin 2020 à 20 h 10 min
Bonjour,
Votre article ne reflète pas totalement à réalité.
Les enseignants ont appelés les parents pour les dissuader de remettre les enfants en classe mettant e avant les risques, les dangers le manque de moyens pour les gestes barrières et surtout le fait que les élèves auraient de grandes chances désespérées retrouvés avec des enseignants différents.
Par ailleurs ils ont rappelés qu’en cas d’éternuements, de toux ou fièvre les parents seront systématiquement appelés et les enfants plus accueillis pour suspicions.
Alors s’il vous plaît remettez les choses dans leur contexte.
Les enseignants ne veulent plus voir débarquer les élèves et ils ne cessent Pour la plupart de téléphoner pour ça.