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Corine Romeu : « Cette période pourrait nous ouvrir à une autre façon de travailler »

Depuis le 11 mai, le déconfinement gagne progressivement différents secteurs . Il en va de même au centre associatif Boris-Vian. Témoignage de sa directrice, Corine Romeu.

Depuis le 11 mai, le déconfinement gagne progressivement différents secteurs. Il en va de même au centre associatif Boris-Vian. Témoignage de sa directrice, Corine Romeu.

À Boris-Vian, le déconfinement va être progressif ?
Corine Romeu : Oui. Jusqu’au 2 juin, nous allons ouvrir deux demi-journées, le mardi après-midi et le jeudi matin. Les associations ne pourront pas réserver de salles. Nous nous occuperons du courrier et de l’accompagnement. Les associations qui ont un bureau au sein du CABV pourront le réutiliser, avec des règles que nous avons fixées.

La situation n’est pas simple à gérer ?
Nous nous sommes réunis la semaine dernière pour se mettre au clair sur notre futur fonctionnement. Nous avons les produits (masques, gel) et nous avons décidé de ne pas ouvrir tous nos espaces. Nous avons pour l’instant validé l’accueil et mon bureau. Nous ne pouvons pas nettoyer et désinfecter toute la maison une à deux fois par jour. Nous sommes dix salariés et deux services civiques. Nous allons travailler par demi-équipe en même temps. Tous ceux qui peuvent faire du télétravail continuent.

Qu’en est-il des formations professionnelles ?
Certains avaient des stages à faire mais tout s’est arrêté. Un examen devait normalement se tenir en juin à l’AFPA, il a été repoussé. On aimerait qu’il puisse avoir lieu en juillet. Parmi ceux qui le présentaient, une dizaine de personnes, quelques-uns étaient demandeurs d’emploi. On ne peut pas trop décaler. Mais on a beaucoup de mal à obtenir des infos. Est-ce que l’examen pourra se passer dans d’autres conditions, c’est encore difficile à dire. Nous avançons petit à petit. Si on ne répond pas à nos questions, c’est que personne n’a la réponse.

Une formation professionnelle sur les violences conjugales était prévue les 15 et 18 juin. Pourra-t-elle avoir lieu ?
Elle a été repoussée, comme l’a été également l’anniversaire de nos dix ans. La formation sur les violences conjugales se tiendra les 30 novembre et 3 décembre.

Vous deviez tenir votre assemblée générale, prochainement ?
Elle aura lieu le 10 juin, en ligne. Nous avons créé une chaîne YouTube, qui sert également pour les formations. Nous invitons les gens à s’y inscrire. Ils pourront voter pour l’AG jusqu’au 12 juin. Ajoutons que juillet va être le moment des bilans, après notre AG. Et que nous fermerons en août.

Vous parliez tout à l’heure de deux jeunes en service civique…
Oui, ils étaient en train de faire une enquête dans le centre de Vénissieux. C’était un travail sur le lien social dans le quartier. Une trentaine de personnes ont répondu à leurs questions. Ils vont en faire une présentation en ligne. Cette petite vidéo sera le bonus de l’AG. Elle concernera le cadre de vie et comment le CABV peut être ouvert aux familles. Nous n’avons jamais exploré cette dimension de quartier. Pourquoi ne pas le dynamiser avec des initiatives collectives ? Nos deux services civiques sont des étudiants qui ont commencé le 16 mars. Pendant le confinement, ils sont rentrés chez eux, l’un à Bordeaux et l’autre à Metz. Ils ont fonctionné par mail et ont travaillé en autonomie. Leur projet comporte une seconde partie. Le CABV est un relais du programme Génération Climat. L’enquête est une commande de Boris-Vian et nous voulions ensuite les accompagner sur un projet à eux, qui concerne les enjeux climatiques. Ils partiraient sur une problématique d’alimentation : la distribution, le développement durable, le manger local, les livraisons à vélo, etc. Autour de cette question de l’alimentation, on peut mettre en avant un aspect social, un autre culturel… Une vraie médiation reste à faire.

Pouvez-vous nous parler de toutes vos initiatives internet pendant le confinement ? Il y a eu « À ma fenêtre », des lectures par Marc Bernard, de la compagnie Traction Avant…
Elles ont bien fonctionné. Nos pages ont été très regardées et les vidéos de Marc très suivies.

Vous avez aussi lancé l’opération « Confiné-e-s solidaires ». Un premier bilan ?
379 colis ont été distribués pour 1236 personnes aidées. En fait, il y a eu deux modes de fonctionnement différents, suivant les associations. Un jour, c’était les Colibris solidaires qui distribuaient, un autre jour c’était Aide et Partage et YMMNE.

Et pour le soutien scolaire de la Ribambelle solidaire ?
Nous avions un objectif d’une trentaine de familles. Nous allons y arriver. Dix-sept familles ont déjà été aidées, une dizaine d’autres est en route et le nombre de bénévoles augmente. Pour toutes ces actions, l’équipe a été en soutien. Les associations repéraient les familles dans le besoin. Les interventions des bénévoles étaient coordonnées par Marion et Mathieu (du CABV). Tous les bénévoles étaient équipés d’un téléphone.

Avez-vous une idée de la répartition de toutes ces aides ?
Oui, nous avons même fait une carte interactive qui recense les distributions de colis et les accompagnements scolaires. C’est intéressant de voir quelles actions ont été menées pour quels territoires. On se rend compte que beaucoup concernaient les Minguettes.

Y aura-t-il, dans votre façon de travailler, un après-confinement ?
Le confinement a développé de nouvelles façons de travailler, avec le télétravail, l’accompagnement à distance… On réfléchit à poursuivre ces changements pour les formations : on pourrait faire des entretiens par téléphone, utiliser Whatsapp, etc. C’est vrai que c’est plus compliqué lorsqu’il y a la barrière de la langue mais nous avons obtenu ainsi de vraies communications, différentes de celles qui se passent dans un bureau. Ce fut une autre façon d’accompagner les gens. Comme la Ville, qui a régulièrement téléphoné aux personnes âgées pour savoir si elles n’avaient besoin de rien. Cette période pourrait nous ouvrir à une autre façon de travailler. Ce vivre ensemble qui nous est si cher et ce lien social, comment va-t-on le retisser ? Cela va être l’enjeu de ces prochains mois.

cabv.com
contact@cabv.fr
Tél. : 04 72 50 09 16.

Pour l’assemblée générale en ligne

Tous les invités à l’assemblée générale recevront un mail avec un formulaire d’inscription. Une fois inscrit, vous recevrez un lien sur lequel vous connecter pour visionner les vidéos de présentation des rapports moral, d’activités et financiers, des projets et du budget prévisionnel 2020 et une vidéo bonus.
Ces vidéos pourront être visionnées du mercredi 10 juin à 18 heures au vendredi 12 juin midi.
Les personnes inscrites pourront regarder les vidéos, les commenter, poser des questions et, suivant leur statut, voter.
Pour les membres qui ne pourraient pas participer de cette manière, deux temps sont prévus en petit comité le jeudi 11 juin après-midi et le vendredi 12 juin matin pour visionner ces vidéos au CABV.
Toutes les modalités seront envoyées par mail fin mai / début juin.

 

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