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Le Printemps de la jupe et du respect du côté du lycée Jacques-Brel

La question est directe : “Tu crois qu’il n’y a que les belles gosses qui se font violer ? Pas les moches ?” Dans la classe de 1re année de CAP Commerce du lycée Jacques-Brel, le jeune homme bredouille une réponse. Ce jour-là, 24 avril, c’est la journée de la jupe mais ce n’est pas pour autant que toutes les lycéennes ont délaissé leur pantalon. “Il fait trop froid”, lancent-elles. Quelques-unes ont joué le jeu, qui ont fait partie des élèves porteuses de projets, dans le cadre de la troisième édition du Printemps de la jupe et du respect, relayée par le Conseil régional, la Ville de Lyon et l’association ALS (Association de lutte contre le sida).
L’an dernier, selon les chiffres cités par Sarah Boukaala, conseillère régionale déléguée à la jeunesse, 2600 jeunes ont été sensibilisés. En 2012, une vingtaine de structures participent à cette opération en Rhône-Alpes, dont, à Vénissieux, le lycée Jacques-Brel et le collège Honoré-de-Balzac (qui a organisé un débat autour du film “La journée de la jupe” et réalisé un reportage photo).
Pour leur projet de classe, les élèves de Brel se sont scindées en groupes qui ont proposé un court-métrage, une bande dessinée et une exposition de panneaux. Elles sont en seconde et trouvent qu’il est important de combattre certaines façons de penser. À leurs côtés, Chantal, l’infirmière de l’établissement, court de tous côtés pour leur apporter son soutien.
“Dans les classes où on est intervenues, remarquent Maïssah et Cathy, certains garçons n’ont pas conscience qu’un rapport non consenti est un viol. Il faut leur donner des chiffres : que 45% des viols sont commis en plein jour et que 74% le sont par une personne que la jeune fille connaît.”
Chargée de mission sur le Printemps de la jupe, Sophie Peloux explique comment se déroule le travail : “Les élèves choisissent d’abord le message qui va servir à faire évoluer les mentalités. Une fois le contenu créé, ils sont aidés par un professionnel (graphiste, vidéaste).”
Elle revient sur le symbole du vêtement : “Mettre une jupe aujourd’hui n’est pas facile. Certaines achètent une jupe exprès pour ce jour-là. D’autres arrivent en pantalon et mettent la jupe sur place. Il existe beaucoup de préjugés. L’important est d’avoir le choix de pouvoir s’habiller comme on veut. Il ne faut pas que la manière dont on se vêt appose une étiquette.”
Pour la région, la soirée de lancement du Printemps de la jupe et du respect aura lieu le 26 avril à 20 heures salle Paul-Garcin (7, impasse Flesselles, Lyon 1er, sur invitation).
Le 5 mai, entre 14 et 19 heures, le bar à jeux du Ludopole (Confluence) accueillera une après-midi jeux. Après une matinée sur invitation le 11 mai à l’hôtel de ville de Lyon, rendez-vous le 12 mai, à partir de 19 heures, à la Plateforme (4, quai Augagneur, Lyon 3e) pour une soirée “Cabaret du respect”, avec le spectacle “Des mecs, des salopes et des pédés”.
Enfin, le 15 mai à 18 heures, la mairie du 1er arrondissement de Lyon propose une soirée débat sur la construction sociale différenciée des filles et des garçons, en présence de la psychosociologue Élise Vinet.
Renseignements : 04 78 27 80 80 – printempsjuperespect@gmail.com

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