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Patrick Damet-Mourles : “Retrouver le rapport au temps”

Patrick Damet-Mourles est jardinier municipal, horticulteur de formation. Mais cet amoureux de la nature fait aussi vivre son propre jardin à Feyzin, pour son propre plaisir.

Depuis 36 ans, Patrick Damet-Mourles est jardinier municipal. “Plutôt fleuriste, sourit-il. Je fais de la décoration florale. Je prépare les bouquets, les compositions, décorations des lieux publics pour les manifestations de la Ville.”

Horticulteur de formation, il est titulaire d’un brevet de technicien agricole. “Le jardinage, c’est une passion que j’ai depuis que je suis enfant.” Et d’évoquer ses racines campagnardes : l’Ain par sa mère, le Jura par son père. “Toute ma famille, maternelle et paternelle, est originaire de la campagne. Mais mon parrain, lui aussi, était jardinier de métier, se souvient-il du haut de ses 58 ans. C’est d’ailleurs à la campagne que j’ai passé toutes mes vacances. Avec mes oncles, je participais aux travaux de la ferme. Faire les foins, c’était un vrai plaisir !”

C’est à l’âge de dix ans, dans la maison familiale du Jura que le jeune Patrick lancera ses premières cultures, dans un petit morceau de jardin que son père lui attribue. Des dahlias, des jonquilles, un pin de l’Himalaya, un saule, des salades… “Au début, je préférais planter des fleurs. Puis finalement, je me suis mis aux légumes. Mon père avait labouré notre jardin, et s’occupait de celui du voisin. On avait chacun le nôtre, ce qui évitait les disputes.” Patrick en profite alors pour planter des choses plus originales : une variété de fraises au goût de framboise, des tomates noires, vertes ou zébrées… Mais sans jamais utiliser une goutte de pesticide ou d’engrais chimique.

Aujourd’hui, Patrick s’occupe toujours de ce jardin, qui appartient encore à sa mère. Mais il en fait vivre un second, le sien, un jardin ouvrier qu’il entretient à Feyzin. Le visiteur – toujours bien accueilli – y trouvera herbes aromatiques, cerises, salades, tomates, artichauts, courges et courgettes, betteraves, aubergines… Et une multitude de fleurs. “En 97, une parcelle s’est libérée et j’ai sauté sur l’occasion. Jardiner, c’est un moment de détente. C’est un moment où je me pose. Et puis, j’ai un côté contemplatif : je suis capable de prendre le temps de regarder le ver de terre que je viens de déranger. Jardiner, c’est aussi réapprendre à vivre avec les saisons, retrouver le rapport au temps.”

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