
Une fois les travaux finis, les trottinettes et vélos disposeront de bandes bilatérales. Photo Fabrice Dufaud – Expressions
Dans sa nouvelle configuration, cette voie à cheval sur Vénissieux et Saint-Priest devrait accueillir moins de poids-lourds que précédemment.
Depuis fin septembre, le chemin du Charbonnier n’a sans doute jamais été aussi bruyant. Mais cette fois-ci, c’est pour la bonne cause. Les pelles, niveleuses et épandeuses sont déployées pour offrir un gros lifting à une voirie cabossée par des millions de passages de poids lourds. Car depuis bien longtemps, ce chemin, pourtant peu adapté pour ce type de véhicules, subit les allées et venues de camions entrant et sortant de la plateforme de transport combiné de Vénissieux/Saint-Priest.
Le projet, que finance la Métropole de Lyon (600 000 euros), consiste à reprendre l’intégralité de la chaussée, à enfouir les réseaux aériens et aménager deux bandes cyclables. 32 places de stationnement seront supprimées, passant ainsi de 55 à 23.
Mais le changement le plus notable reste la mise en sens unique d’une portion du chemin dans le sens nord-sud, sur environ 200 mètres. Précisément entre le croisement avec l’impasse d’Auvergne – la petite voie située juste après le « rond-point Naviland Cargo » – et le pôle artisanal en amont de la rue Pierre-Timbaud. La fin des travaux est prévue pour novembre.
« Le trafic va encore diminuer »
« Le déplacement de l’entrée principale de la plateforme ferroviaire du côté de la rue du Beaujolais avait déjà réduit grandement des nuisances, rappelle Lanouar Sghaier, adjoint au maire chargé de la voirie et du transport. Nous sommes passés de 1 000 passages de camions par jour à environ 400. Avec la mise en sens unique, le trafic va encore diminuer. Le volume sonore aussi, grâce à la réfection de la chaussée qui réduira les vibrations des camions qui circulent à vide. La vitesse restera limitée à 50 km/h. Nous avons préféré opter pour un plateau ralentisseur plutôt que des coussins berlinois : c’est la solution la plus silencieuse. »
Jetant un coup d’œil à l’évolution des travaux, Daniel, un riverain, espère une amélioration pérenne de sa qualité de vie. « On verra à l’usage si c’est la bonne solution. Les camions devront faire un détour. Je suis content qu’ils aient prévu des pistes cyclables. Je ne sors mon vélo que le week-end. En semaine, il y a trop de circulation. Trop de camions qui roulent trop vite. Il y aura moins de places de stationnement, et c’est tant mieux ! Ce chemin, c’est vraiment l’enfer depuis 30 ans. Heureusement, ça s’est amélioré depuis que l’entrée de la plateforme a été déplacée. Mais il y a 50 ans, quand je m’y étais installé avec ma femme, c’était un petit chemin de chèvre de rien du tout ! »
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