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Culture

Si tu rêves de tropiques, c’est vraiment tropical…

Pour leur 27e édition, les Fêtes escales ont attiré près de 14 000 spectateurs, emplissant oreilles et yeux de souvenirs… tropicaux.

Photo Emmanuel FOUDROT

La première phrase d’une chanson de Bernard Lavilliers semblait tout à fait de rigueur : « Si tu rêves de tropiques, c’est vraiment tropical… »

Ce 12 juillet, la session 2025 des Fêtes escales s’ouvrait vraiment de manière tropicale et même si les intempéries se mêlaient de la partie — elles étaient en tout cas annoncées —, la présence le lendemain de Flavia Coelho donnait raison au qualificatif : tropical !

La première soirée du festival gratuit était annoncée « rap », mais les artistes programmés dépassaient largement ce style musical : les musiciens de Daymen, qui ouvraient le festival, montrèrent l’étendue de leurs talents avec des mélodies proches du rock dans lesquelles se mêlaient des accents groove, jazzy… et rap.

Photo Emmanuel FOUDROT

Féfé, qui les suivit sur scène, fit monter de plusieurs degrés la température. L’ancien membre de Saïan Supa Crew entraîna le public dans une danse rythmée par ses exhortations : deux pas à droite, deux pas à gauche, trois pas en arrière, trois pas en avant… Les bras en l’air, les mains qui claquent et ce pouce du chanteur qui se tend tout au long de sa prestation, « outil de mesure infaillible du public », annonce-t-il. Un pouce qui, de 60 %, finit à 100% en fin de concert, devant une foule unanimement enthousiaste qui, en plus, porta le chanteur sur ses épaules — enfin sur celles d’un spectateur costaud qui trimballa Féfé dans la masse de bras levés. Et une foule qui accueillit la star lorsqu’elle se balança, torse nu, depuis la scène.

Carbonne – Photo Emmanuel FOUDROT

Le pari semblait difficile ensuite pour Carbonne de ne pas faire retomber la pression. Grâce à ses titres aussi communicatifs que son énergie (Mayday, Valhalla…), grâce aussi à la guitare flamenca de Rodolphe Babignan, le jeune Montpelliérain gagna la partie… devant un peu moins de monde.

De l’énergie, de la pluie et un public embarqué

An pagay – Photo Emmanuel FOUDROT

Le démarrage de la soirée du 13 juillet se fit plutôt en douceur avec An Pagay, un groupe de maloya (musique réunionnaise), quelques titres rythmés et un solo de saxo remarquable. Ce fut ensuite Gnawa Diffusion qui amena les premières transes dans le public. D’autant que le chanteur lança : « On n’a pas beaucoup de temps pour parler car on n’a qu’une heure par groupe, alors vive la Palestine ! »

Flavia Coelho – Photo Emmanuel FOUDROT

Une transe amplifiée encore par l’arrivée sur scène de Flavia Coelho, sautillante, des couettes « à la Fifi Brindacier » — comme le remarquait une spectatrice — et une énergie à réveiller un bataillon d’endormis. Avec Flavia, impossible de ne pas danser, de ne pas lever les mains et reprendre ses « Na na na ». « Il faut sortir la colère ! » clame la chanteuse brésilienne qui a connu la dictature dans son pays et s’est élevée contre Bolsonaro. Et ce n’est vraiment pas la pluie qui se mit soudain à dégringoler qui rafraîchit les ardeurs, bien au contraire.

Le 14 juillet fut torride et les intermèdes musicaux (Bestioles Blues Bazar, Ablabôye et Commandant Coustou) et la dictée de l’Espace Pandora — un texte de Joël Vernet lu par Christophe La Posta — accentuèrent cette impression de plaisir et de farniente.

Le programmateur, Nicolas Gonthier, annonçait « quelque 4500 spectateurs pour la première soirée et près de 8500 pour la seconde, soit entre 13 et 14 000 pour cette édition. Ce qui est encore mieux que l’an dernier. »

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