

La boccia a fait ses débuts officiels à Vénissieux avec un championnat régional disputé
L’engagement de Vénissieux en faveur de l’inclusion ne se dément pas. Illustration avec le championnat Rhône-Alpes de boccia qui s’est tenu au gymnase Elsa-Triolet, le 14 juin.
Chaude ambiance en ce 14 juin pour la première compétition de boccia organisée à Vénissieux : des fauteuils roulants en nombre, le parquet du gymnase divisé en plusieurs courts de 12,5 m sur 6, une vingtaine de participants venus de clubs ou d’établissements de l’Allier, de la Drôme, de la Savoie… Avec deux catégories de sportif représentées, les BC (déficients graves) et les NE (plus autonomes).
Conseiller technique fédéral, Kévin Dubreuil explique les grandes lignes de cette discipline. « La boccia est un sport de précision, proche de la pétanque, dans lequel il faut envoyer des boules en cuir, rouges ou bleues, le plus près possible d’une boule neutre blanche, le cochonnet, appelé le jack. »
Parmi les participants, Thierry, qui a découvert la Boccia un peu par hasard. Après un grave accident de travail, il cherchait à rester actif. « J’ai découvert la boccia et la sarbacane, il y a cinq ans, je me suis pris au jeu. J’ai même créé un club multi et handisports à Loriol. »
D’autres, comme Guillaume, n’ont pas raté une miette des exploits de la Française Aurélie Aubert, médaillée d’or aux JO Paralympiques de Paris. « Quand j’ai vu cette discipline, je me suis dit : c’est fait pour moi. »
Licencié depuis septembre à Handisport Lyonnais, Guillaume a repris goût à la compétition. « Au gymnase Elsa-Triolet, à l’occasion du championnat Rhône-Alpes, j’ai perdu deux matchs, je me suis rattrapé lors du 3e. J’ai fait partie de l’équipe de foot fauteuil de Handisport Lyonnais qui a été championne en 1998, je n’avais que 14 ans. Après quelques années sans sport intense, la découverte de la boccia m’a réconcilié avec une activité tout de même physique qui demande de l’adresse, de la concentration et de la stratégie, un peu comme aux échecs. J’admets que je voulais également trouver une discipline plutôt individuelle. Notre club lyonnais a trouvé la petite salle de sport située à la Fondation Richard, rue Laënnec (Lyon 8e), on s’y entraîne. Et quand il y a des compétitions comme celle d’aujourd’hui, c’est l’excitation. Très joueur, j’ai la ferme intention de faire partie des très bons joueurs de boccia, et pourquoi pas obtenir un titre, ça en ferait deux. »
Au terme de cette compétition très disputée, Guillaume a pris la 2e place de sa catégorie BC1 (joueur atteint de paralysie cérébrale avec handicap sévère des quatre membres), devancé par son partenaire de Handisport Lyonnais, Martin Florian. Zakaria Merbouh et Delphine Cortesi finissent respectivement 2e et 3e en BC2. Encourageant : les deux premiers sont éligibles aux championnats de France.


Un championnat Rhône-Alpes très suivi à Elsa-Triolet, site du foot fauteuil
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La Boccia
– Elle est désormais pratiquée par toute personne en fauteuil roulant présentant une limitation sévère des fonctions motrices. Les parasportifs peuvent d’ailleurs bénéficier de l’aide d’un assistant et utiliser une rampe pour propulser les balles.
– Ce sport se déroule sur un terrain de 12,5 m sur 6 en intérieur. Les compétitions s’organisent soit en individuel, soit par équipes de deux ou trois personnes. Chaque joueur ou équipe dispose de six boules pour approcher au plus près le « jack ».
-Un match se déroule en quatre manches (six manches en équipe) et les points gagnés se cumulent d’une manche à l’autre.
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