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Handball : le VHB relégué au niveau régional

Pensionnaire du National depuis 30 ans, l’équipe fanion de hand vénissian est reléguée en championnat régional. L’entraîneur Olivier Odisio livre son analyse.

À une journée de la fin du championnat, il n’y a plus aucune chance de rester en National 3 ?
– Non. Après notre match nul à domicile contre Vaulx-en-Velin, le verdict est tombé. Peu importe le résultat de notre dernier match à Saint-Égrève, nous ne pourrons plus améliorer notre classement. Dès septembre nous évoluerons donc en Prénational.

Personne ne s’attendait à une telle issue. Mis à part une défaite inaugurale contre Annecy, vous aviez enchaîné cinq victoires consécutives face à des prétendants à l’accession en National 2…
– Malgré le départ tardif de joueurs cadres, nous avions en effet effectué une préparation estivale idéale. Elle nous avait portés pendant près de deux mois. Mais j’avais mis en garde à l’époque : il fallait rester lucides, car les réserves professionnelles ne tournaient pas encore à plein régime, et nous savions qu’elles allaient progressivement afficher leurs ambitions. Il faut reconnaître que le niveau de la poule était plus relevé que celui de l’an dernier.

Vos résultats étaient pourtant appréciables, vous vous imposiez régulièrement de 4 ou 5 buts…
– Il n’y avait pas forcément du contenu dans ce que nous proposions, nous nous imposions à l’énergie. Ces victoires ont masqué certaines fragilités, c’était un peu l’arbre qui cache la forêt.

Qu’est-ce qui a cassé votre dynamique ? Un match en particulier ?
– Non, plutôt une accumulation de faits, juste après la trêve. Dès la reprise en février, nous n’avons pas été épargnés par les blessures. Ensuite, on a dû affronter quatre réserves professionnelles à la suite. Celles-ci avaient étoffé leur effectif, faisant parfois appel à des joueurs de leur équipe première, de Nationale 1 ou même de D2. Il y a même un club qui a pu enrôler un gardien étranger pour compenser la blessure de son portier titulaire. Bon nombre de clubs ont des moyens financiers que nous n’avons pas. Ensuite, le doute s’est installé chez nous : scénario classique. N’oublions pas non plus que nous venions de vivre deux saisons éprouvantes, minées par des soucis extra-sportifs.

Mais à ce moment-là, n’étiez-vous pas encore en mesure d’espérer votre maintien grâce aux points pris en début de saison ?
– On pensait qu’on allait sortir de cette spirale négative, les joueurs y ont toujours cru. Ils n’ont jamais eu peur. Et c’est à six ou sept journées de la fin du championnat, qu’ils ont constaté l’étendue des dégâts. Devenus fébriles, tétanisés par l’enjeu— surtout nos jeunes, ou ceux qui n’avaient pas trop de vécu à un niveau national — ils n’ont su provoquer le fameux sursaut espéré.

On ne vous sent ni abattu, ni résigné, plutôt lucide et optimiste…
– J’ai un vécu qui m’aide. Nous nous tournons déjà vers l’avenir. Bien évidemment, le retour en National est un objectif, mais pas obligatoirement dès l’année prochaine. On va plutôt reconstruire par le bas. Avec l’équipe de dirigeants, lucides et investis, on continuera à avancer à notre rythme.

 

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