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Incendie de la tour 10 : cette mère et ses cinq enfants ne seront pas à la rue

Privés de logement depuis l’incendie de la tour 10 de la Division-Leclerc du 16 mars, Halima et les siens étaient hébergés à l’hôtel grâce au bailleur et à un réseau solidaire. Une solution plus stable a finalement été trouvée.

La situation de grande précarité d’Halima a interpellé syndicats et associations.

Halima et ses cinq enfants peuvent dormir sur leurs deux oreilles, sans trop se soucier du lendemain. Depuis jeudi 24 avril, cette famille sans toit bénéficie d’un hébergement temporaire tous frais compris à l’hôtel.

Evacuée de la tour 10 de l’avenue de la Division-Leclerc en raison de l’incendie qui s’y est déclaré le 16 mars, cette famille s’était retrouvée dans une situation compliquée. Elle vivait de manière officieuse dans un T4, chez une locataire avec qui elle avait un accord, sans pour autant avoir de contrat de bail à son nom. Prise en charge par le bailleur social Alliade Habitat jusqu’au 31 mars, elle s’était ensuite retrouvée à la rue. Des cagnottes, lancées par des personnels du collège Elsa-Triolet, où est scolarisé l’un des enfants, et diverses associations, lui avaient financé un retour à l’hôtel.

L’hôtel en attendant un logement pérenne

Depuis le 24 avril, les pouvoirs publics ont pris le relais du réseau solidaire. Halima et ses enfants resteront à l’hôtel pour une période de six mois maximum. « La pression militante, politique et médiatique a fait évoluer une situation considérée comme insoluble », estime l’un des membres de ce réseau.

Lors du conseil municipal du 7 avril, les élus ont convenu de déposer un dossier de demande de soutien auprès de l’État dans le cadre du Fonds d’aide au relogement d’urgence (Faru). C’est ce mécanisme qui permet à la Ville de prendre en charge les dépenses d’Alliade liées au relogement des sinistrés, puis d’être remboursée par l’État. Selon la Ville, le budget avoisine les 2 000 euros par mois et par foyer, en moyenne.

« Nous n’étions pas sûrs que cette dame y aurait droit mais elle est bien intégrée au dispositif, assure Pierre-Alain Millet, adjoint au logement. Nous l’avons vérifié auprès de la préfecture. »

Halima peut désormais envisager la suite des événements plus sereinement. Son dossier Dalo (Droit au logement opposable), reconnu comme prioritaire en avril 2023, contraint la préfecture à lui trouver un logement pérenne.

Sur 39 dossiers, Alliade indique que 20 solutions de relogement définitif ont été trouvées : 15 signatures ont été enregistrées et 5 familles s’apprêtent à passer en commission d’attribution. 13 autres ont des pistes sérieuses. « L’objectif, c’est que tout le monde soit relogé avant l’été, poursuit Pierre-Alain Millet. Si tout peut être fini dans un mois, ce sera très bien. Ça avance bien. Sept familles ont refusé des propositions. Mais elles ne pourront pas refuser au-delà du délai, sous peine de ne plus être prises en charge. Les propositions sont conformes à la typologie du ménage et de ses besoins. Le loyer doit également correspondre, une fois les APL déduites. »

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